Évitez les aliments gras et vivez longtemps et en bonne santé
«Manger moins pour vivre plus vieux»... c'est un adage qui vient à l'esprit de beaucoup lorsqu'il s'agit de lutter contre nos kilos en trop. Par ailleurs, les experts médicaux ne cessent de répéter qu'il faut perdre du poids et se maintenir à un «poids de croisière» pour une meilleure qualité de vie. Aujourd'hui, une nouvelle étude publiée dans la revue British Medical Journal prévient que les femmes qui prennent du poids avec l'âge pourraient réduire de 80% leurs chances de vivre en bonne santé. Des chercheurs de l'université de Warwick au Royaume-Uni et de la faculté de santé publique de Harvard aux États-Unis ont découvert que les femmes de la cinquantaine ayant un indice de masse corporelle élevé (l'IMC, qui correspond au poids d'une personne divisé par sa taille au carré) ont plus de risques de souffrir de maladies chroniques majeures et d'une qualité de vie médiocre que les femmes plus minces. En fait, pour chaque kilogramme (kg) pris depuis l'âge de 18 ans, les femmes réduisent de 5% leurs chances d'être en bonne santé dans leurs vieux jours. L'équipe a également découvert que les femmes ayant de l'embonpoint depuis l'âge de 18 ans et dont le tour de taille n'a cessé de croître présentent un grand risque de développer une maladie chronique majeure telle que maladie coronarienne ou cancer. Leurs données montrent que les femmes présentant un IMC supérieur à 25 ont 79% plus de chances de développer une maladie chronique en vieillissant que celles dont l'IMC se situe entre 18,5 et 22,9. Cet indice est communément utilisé pour comparer le poids et la taille. Il indique l'obésité pour un IMC supérieur à 30 et un surpoids entre 25 et 30. Pour conduire ses recherches, l'équipe s'est basée sur la Nurses' Health Study, une étude qui a rassemblé des données de plus de 120 000 infirmières vivant dans 11 États des États-Unis depuis 1976. Des questionnaires de suivi étaient envoyés tous les deux ans afin d'actualiser les informations de chaque sujet concernant la fréquence de la maladie et les facteurs du mode de vie. Quelque 17065 femmes ayant vécu jusqu'à 70 ans au moins ont fourni des informations concernant la fréquence des maladies chroniques, leurs fonctions cognitives et physiques, et leur santé mentale à un âge plus avancé. Ces femmes étaient en bonne santé et ne souffraient d'aucune maladie chronique à la cinquantaine. Le professeur Oscar Franco de la faculté de médecine de Warwick a fait remarquer que les participants à l'étude ayant atteint l'âge de 70 ans et ayant adopté un mode de vie sain n'ont souffert d'aucun problème dans leurs fonctions cognitives ou physiques. Ces femmes sont un exemple de «vieillissement parfait», déclare le professeur de santé publique de Warwick. «En résumé, cette étude fournit de nouvelles preuves que l'adiposité [masse graisseuse trop élevée] à la cinquantaine constitue un facteur de risque important et aura un impact négatif sur la probabilité de survie de ces femmes à un âge plus avancé», déclare le professeur Franco. «En outre, nos données suggèrent que le maintien d'un poids normal à l'âge adulte est capital pour être en bonne santé à un âge plus avancé. De plus en plus de gens vivent de plus en plus vieux, mais parallèlement, prennent du poids; aussi nos résultats seront-ils importants pour les interventions cliniques ou de santé publique.»
Pays
Royaume-Uni, États-Unis