Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-06

Article available in the following languages:

Une étude révèle que l'utilisation de moustiquaires peut diminuer le nombre de cas de paludisme

Selon une nouvelle étude publiée par The Lancet, l'utilisation d'écrans pour empêcher que les moustiques pénètrent la nuit dans les maisons peut réduire de moitié la transmission du paludisme. Depuis 2001, le paludisme a régressé dans de nombreuses régions d'Afrique tropical...

Selon une nouvelle étude publiée par The Lancet, l'utilisation d'écrans pour empêcher que les moustiques pénètrent la nuit dans les maisons peut réduire de moitié la transmission du paludisme. Depuis 2001, le paludisme a régressé dans de nombreuses régions d'Afrique tropicale, en grande partie grâce à l'utilisation de moustiquaires pour lit traitées aux insecticides et du traitement ACT à base d'artémisine (Artemisinin-based Combination Treatment). Cependant, la résistance aux insecticides et aux médicaments progresse de plus en plus, rendant d'autant plus urgente la recherche d'autres méthodes de prévention du paludisme. Jusqu'ici, on s'est très peu intéressé à l'utilisation de moustiquaires. Avec cette étude, des scientifiques en Gambie et au Royaume-Uni cherchent à contrebalancer cet état de fait. Ils ont testé deux types de systèmes de protection dans des habitations de la ville de Farafenni en Gambie. Ce pays est un excellent test pour les écrans aux portes et fenêtres, car 80% des personnes atteintes de paludisme ont été infectées la nuit chez elles par la piqûre du moustique Anopheles gambiae. Lors de l'étude, certaines maisons ont été équipées de moustiquaires aux portes et aux fenêtres, et tous les trous de l'avant-toit ont été colmatés. D'autres maisons ont été équipées de moustiquaires de lit, descendant du plafond, et un troisième groupe de maisons est resté sans protection à titre de comparaison. À l'intérieur des maisons, des pièges lumineux indiquaient le nombre d'insectes passés à travers les protections. Par ailleurs, on a mesuré le taux d'hémoglobine des habitants ainsi que le niveau d'anémie et de parasites chez les enfants. Les deux types de moustiquaires ont réduit efficacement la transmission du paludisme. En outre, la probabilité d'anémie chez les enfants était réduite de moitié dans les maisons avec écrans. La protection complète s'est révélée plus efficace que les moustiquaires d'intérieur, suggérant que de nombreux moustiques rentrent par les portes et les fenêtres. Mais même dans les maisons entièrement protégées, on a capturé environ 30 moustiques chaque nuit. D'après les scientifiques, ceci vient du fait que les portes à moustiquaires sont généralement laissées ouvertes dans la journée, les gens ne les fermant qu'entre 19h et 20h. Les chercheurs pensent donc que ces moustiques ont dû rentrer en début de soirée, et supposent que la transmission de la maladie serait limitée davantage si les gens fermaient leurs portes plus tôt. Les participants au test ont été très satisfaits des systèmes de moustiquaires. Outre la protection contre les insectes, ils signalent que les écrans ont renforcé leur intimité et amélioré l'aspect de leurs habitations. L'autre avantage des écrans aux portes et fenêtres est qu'ils protègent toutes les personnes dans la maison. Les moustiquaires ont été aisément réalisées à l'aide de matériaux locaux, et installés par les menuisiers de la ville en suivant un patron standard. Les chercheurs soulignent que l'efficacité et la durabilité des écrans peuvent être renforcées en modifiant légèrement les matériaux et la conception. Du point de vue financier, le coût des écrans par personne est comparable aux moustiquaires de lit imprégnées d'insecticides et aux pulvérisations à l'intérieur de la maison. Les auteurs de l'article soulignent que les écrans doivent compléter, et non remplacer, les moustiquaires de lit traitées aux insecticides. «Les écrans aux portes et aux fenêtres peuvent aisément faire partie des programmes intégrés de gestion des vecteurs, et comme ils n'utilisent pas d'insecticide, ils seraient particulièrement avantageux dans les régions où le moustique devient résistant», souligne l'article. «Nos résultats montrent que la pose d'écrans est une mesure de santé publique simple et bon marché, qui peut sauver des vies», déclare le professeur Steve Lindsay de l'université de Durham au Royaume-Uni. «La protection des maisons contre la pénétration des moustiques est l'un des principaux modes de lutte contre le paludisme. Pourtant, elle a été ignorée par les campagnes anti-paludisme à long terme visant à promouvoir l'utilisation des médicaments et des insecticides.» Le paludisme reste un problème grave dans de nombreuses parties du monde. Rien qu'en Afrique, un enfant en meurt toutes les 30 secondes, et la maladie y est responsable de 40% des dépenses en santé publique.

Pays

Gambie, Royaume-Uni

Articles connexes