Le projet HighNoon s'attaque au dilemme mondial du cycle de l'eau
Le projet HighNoon, une collaboration entre l'UE et l'Inde, a pris son envol. Son premier objectif est d'évaluer l'impact du retrait des glaciers himalayens et les changements potentiels au cours de la mousson estivale en Inde sur la distribution des ressources en eau au Nord de l'Inde. Soutenu à hauteur de 3 millions d'euros, HighNoon cherche également à fournir des recommandations concernant des stratégies possibles de réponse appropriées et efficaces afin de s'adapter aux «évènements hydrologiques extrêmes à travers un processus participatif». Le consortium HighNoon, composé de chercheurs originaires d'Inde, du Japon, des Pays-Bas, de Suisse et du Royaume-Uni, travaille également avec des chercheurs du projet WATCH financé par l'UE, qui évalue les interactions mondiales entre le cycle de l'eau, les ressources en eau et le changement climatique en Europe et sur le sous-continent indien. HighNoon se concentre sur la consolidation des données climatiques et hydrologiques existantes et sur les modèles régionaux d'innovation. Enfin, les partenaires de projet combineront les résultats d'une modélisation du climat améliorée afin d'estimer des mesures d'adaptation pratiques et applicables. Dès aujourd'hui et jusqu'en 2012, le consortium HighNoon utilisera des simulations de climat régional améliorées afin de mettre en place des modèles de fonte des neiges et de moussons, et des modèles régionaux visant à développer des scénarios socioéconomiques régionaux réalistes et à évaluer les ressources en eau. Le projet offre également de nouvelles méthodes pour la hiérarchisation des mesures d'adaptation pouvant servir d'outil de conception lors du choix des alternatives d'adaptation, notamment pour les ressources du sol et en eau et la productivité alimentaire. HighNoon identifiera et quantifiera les questions ayant un impact sur la disponibilité variable de l'eau en Inde du Nord; il fournira également aux acteurs clés (décideurs politiques, usagers et gérants des ressources en eau) des stratégies qui leur permettront de traiter des problèmes existants et futurs liés à l'eau. Le cycle mondial de l'eau, qui est un composant clé du système terrestre, est influencé par les niveaux croissants de dioxyde de carbone et l'élévation de la température; ces derniers, à leur tour, augmentent les taux de précipitations, le ruissellement et l'évapotranspiration (la somme de l'évaporation et de la transpiration des plantes depuis la surface de la terre à l'atmosphère). Selon les prévisions des experts, la région méditerranéenne fera l'objet d'une baisse des précipitations à l'avenir, alors que les précipitations en Inde augmenteront. Par ailleurs, la saisonnalité (lorsque les données font l'objet de changements réguliers et prévisibles apparaissant chaque année) pourrait également changer, déclenchant ainsi de nouvelles vulnérabilités imprévues. Les changements dans le cycle de l'eau pourraient conduire à davantage d'évènements extrêmes tels que sécheresses et inondations, qui pourraient à leur tour avoir un impact nuisible sur l'agriculture. L'impact sera ressenti dans le Nord de l'Inde, par exemple, où le réseau de distribution d'eau est fondé sur les précipitations de la mousson en été et l'accumulation puis la fonte des neiges et de la couverture de glace de l'Himalaya. HighNoon est le résultat d'un dialogue continu et d'une communication avec des chercheurs en Inde, qui a débuté en 2007 lors du premier atelier stratégique UE-Inde sur les «besoins en matière de recherche sur le changement climatique». «L'UE et l'Inde bénéficient d'une coopération stratégique dans le domaine de la science et de la technologie, avec un co-investissement des ressources de la part des deux parties», a déclaré H. E. Daniele Smadja, ambassadeur de la Commission européenne en Inde. «Ce projet actuel dans le domaine du changement climatique, de la recherche et de la glaciologie donne à ce partenariat bien établi une autre dimension.»
Pays
Inde