La République tchèque se prépare à reprendre le flambeau de la présidence de l'UE
À la fin de l'année, la présidence française de l'UE touchera à sa fin, et c'est la République tchèque qui prendra les rênes de l'UE pour la première fois depuis son adhésion en 2004. Dans son discours à la presse au cours de la conférence européenne sur les infrastructures de recherche (ECRI2008) à Versailles (France), la ministre française de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a rappelé les moments mémorables des six derniers mois. À cette même occasion, son homologue tchèque, Vlastimil Ruzicka, présentait les projets de son pays concernant les domaines de l'enseignement supérieur et de la recherche pour le premier semestre 2009. Parmi les actions notables de la présidence française, citons l'adoption d'un certain nombre de politiques importantes visant à assurer le renforcement de l'espace européen de la recherche (EER). Ces politiques comptent notamment l'initiative de «programmation conjointe», dont l'objectif est de renforcer la coopération entre les programmes nationaux de financement de la recherche. «Le premier programme sera consacré à la maladie d'Alzheimer et aux autres maladies dégénératives», expliquait Mme Pécresse aux journalistes. Neuf pays, a-t-elle ajouté, ont déjà exprimé leur intérêt à collaborer sur cette question, qui faisait partie des priorités de la présidence française. Des accords sur la validation d'une initiative visant à encourager la mobilité des chercheurs et une stratégie européenne pour la coopération internationale dans le domaine de la recherche ont également été signés. Sous la présidence française, les ministères européens en charge de la recherche avaient convenu d'une vision commune de la recherche européenne pour 2020, dans laquelle l'EER serait ouvert au monde, répondrait aux besoins de la société et serait le moteur de la compétitivité européenne. Les Français ont également obtenu un grand soutien pour la proposition de la Commission concernant la mise en place d'un cadre juridique pour les infrastructures de recherche paneuropéennes. Néanmoins, un des brandons de discorde à ce sujet était la question de l'exonération éventuelle de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) de ces infrastructures paneuropéennes. Ce sera à la présidence tchèque de trancher sur ce sujet. Les Tchèques prendront la relève de la présidence au début de l'année prochaine. Vlastimil Ruzicka, ministre adjoint de l'éducation, de la jeunesse et des sports, explique que son pays a placé trois questions en tête de liste dans les domaines de l'éducation et de la recherche. Premièrement, le pays organisera une conférence en vue de lancer un débat sur les impacts de la coordination de la recherche par le biais des programmes-cadres de l'UE. «Nous souhaitons déterminer l'impact du sixième programme-cadre sur l'économie», a-t-il expliqué à CORDIS Nouvelles, ajoutant que près de 300 personnes de divers domaines seront invitées à la conférence. Une autre priorité pour la présidence est l'utilisation des fonds structuraux pour financer les infrastructures de recherche et renforcer l'EER. Les Tchèques aspirent à une répartition géographique équitable des infrastructures de recherche européennes, et souhaitent éviter de les regrouper dans quelques grands pays exclusivement. Pour sa part, la République tchèques envisage d'héberger le laser à impulsions courtes pulsées ELI (pour «Extreme Light Intensity»). «La République tchèque bénéficie d'atouts importants dans ce domaine», expliquait M. Ruzicka à CORDIS Nouvelles. «Nous disposons des installations et du savoir-faire.» La troisième priorité pour les Tchèques est d'encourager la mobilité des chercheurs, ce qui répond bien au slogan de la présidence tchèque: «Pour une Europe sans frontières.» La recherche et la coopération dans ce domaine font également partie des priorités de la présidence tchèque: l'économie, l'énergie et les relations extérieures, ainsi que le plan tchèque pour maintenir la «cinquième liberté», à savoir, la libre circulation de l'information et des connaissances.
Pays
Tchéquie, France