Les créatures marines peuvent survivre au changement climatique
Nombre d'organismes ont été forcés de s'adapter aux perturbations conséquentes au changement climatique. En effet, leur survie en dépendait. De nouveaux travaux de recherche ont démontré que le zooplancton Calanus finmarchicus n'a pas échappé au phénomène. Source principale d'alimentation pour les poissons, le Calanus finmarchicus vit aujourd'hui dans les eaux de mers de l'Atlantique Nord et de la mer du Nord après avoir été forcé de monter au nord il y a de cela 18000 années. Cette découverte a récemment été publiée dans la série B de la revue Proceedings of the Royal Society. Des chercheurs de la Queen's University de Belfast, au Royaume-Uni ont découvert que le Calanus finmarchicus a réagi suite au réchauffement planétaire après le dernier âge de glace. Les experts sont d'avis qu'une des conséquences du changement climatique constitue une modification forcée dans la distribution des espèces. Le plancton a migré vers le nord et a réussi à maintenir une population relativement importante. Cette découverte est importante car elle fournit la preuve que cette espèce possède une caractéristique qui lui permet de résister au réchauffement planétaire. «Nos résultats, contrairement aux études antérieures relatives à ce sujet, suggèrent que les espèces sont capables de procéder à une modification dans leur répartition en réaction aux changements climatiques antérieurs; elles sont donc également capables de détecter ces effets, ce qui s'avère être une condition essentielle à leur survie,» explique le Dr Jim Provan, de l'école de sciences biologiques de l'université. «La variabilité génétique de ces espèces, la tendance de la constitution génétique d'une population qui varie d'un individu à un autre, est restée élevée, ce qui est une bonne nouvelle. Cela suggère également que ces organismes sont capables de détecter le changement actuel de leur habitat conséquent au changement climatique et parviennent toutefois à conserver une population viable.» Et d'ajouter que si cette espèce n'était pas capable de détecter le changement, cela aurait des conséquences négatives considérables sur sa survie. «Elle aurait pu disparaître et donc, entraver la survie des poissons dépendant d'elle,» explique le chercheur. Il a cependant expliqué que personne ne devrait émettre des conclusions hâtives en ce qui concerne les effets du changement climatique sur les ressources marines et qu'il était préférable de rester vigilant sur les conséquences de celui-ci. Les études précédentes sur le Calanus finmarchicus avaient démontré que le nombre des espèces ainsi que leurs populations avaient considérablement diminué. «La diminution de la variabilité génétique» pourrait être le responsable. Un tel degré de variabilité peut créer de sérieux dégâts pour le potentiel d'adaptation des populations à l'avenir. Les chercheurs de cette étude pensent que cela pourrait déclencher l'extinction des espèces. Les experts ont déclaré que ces espèces constituent des composantes essentielles de la chaîne alimentaire marine régionale. L'équipe continuera ses travaux de recherche pour savoir dans quelle mesure les résultats de l'étude s'appliquent au rapide réchauffement planétaire de ces dernières décennies.
Pays
Royaume-Uni