La Commission décide de réduire les quotas de pêche en mer Baltique
La Commission européenne a proposé une série de réduction des quotas de pêche en mer Baltique pour 2008. Les propositions sont basées sur les conseils scientifiques publiés plus tôt cette année par le CIEM (Conseil international pour l'exploration de la mer) ainsi que sur l'avis du comité scientifique, technique et économique de la pêche (CSTEP) et la participation des parties prenantes. L'état des deux stocks de morue de la région reste préoccupant; la Commission propose donc une réduction de 23% en ce qui concerne le quota de l'Union européenne pour la morue de la Baltique orientale, et de 33% en ce qui concerne le quota pour la morue de la Baltique occidentale. Le CIEM a réitéré sa recommandation insistant sur la fermeture totale de la pêcherie à la morue de Baltique orientale et a également conseillé d'opérer une réduction de 50% du quota pour la morue de Baltique occidentale. Selon la Commission, l'un des problèmes majeurs du moment est qu'une sous-déclaration importante des captures de cette pêcherie a encore été constatée. Les mesures de contrôle prévues par le plan pluriannuel pour la morue de la Baltique permettront cependant de remédier en grande partie à cette situation une fois qu'elles auront été mises en oeuvre par les États membres. L'évolution du stock de saumons de la mer Baltique est également inquiétante. La population adulte de ce stock devrait connaître une baisse substantielle au cours des années à venir étant donné que le taux de survie actuel des saumons juvéniles est extrêmement faible. La Commission propose donc une réduction de 15% du quota pour la pêche au saumon et poursuivra ses efforts en vue de résoudre le problème à l'aide du plan d'action pour le saumon de la Baltique, actuellement en cours de révision. L'état du stock central de hareng reste satisfaisant dans cette tendance négative de la pêche. C'est pourquoi la Commission propose une augmentation du quota de 11% pour cette pêcherie. Cependant, on ne peut en dire autant pour les autres zones de pêche au hareng de la région, qui seront également soumises à une réduction des quotas. En plus de réduire les quotas de pêche, la Commission souhaite également s'assurer que des règles de conservation plus approfondies soient correctement appliquées. «Ce domaine nécessite beaucoup d'améliorations», a commenté Mireille Thom, la porte-parole de la Commission européenne pour la pêche et les affaires maritimes. «Les États membres et l'industrie de la pêche ont tous deux reconnu la situation critique de la mer Baltique et se sont engagés à l'améliorer.» Les propositions seront débattues par les ministres européens de la pêche lors de la réunion du conseil en octobre. La surpêche est une menace parmi d'autres auxquelles la mer Baltique est confrontée. L'eutrophisation résulte du rejet de nutriments excédentaires de l'agriculture dans la mer. L'océan est également menacé par la pollution provenant de substances dangereuses issues des activités industrielles et des transports.