Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

SOcietal Needs aNalysis and Emerging Technologies in the public Sector

Article Category

Article available in the following languages:

Transformer le secteur public en leader technologique

Un projet financé par l'UE montre comment le secteur public pourrait exploiter les nouvelles technologies pour lancer des services innovants ou optimiser ceux existant pour répondre aux besoins sociaux de manière plus efficiente.

Économie numérique icon Économie numérique
Société icon Société

Quand on pense au secteur public, innovation et technologie ne sont peut-être pas les premiers termes qui viennent à l'esprit. Une équipe de chercheurs financés par l'UE a pourtant chercher à transformer le mauvais élève qu’est le secteur public en leader dans l’utilisation de la technologie pour répondre aux besoins des citoyens. Les résultats du projet SONNETS incluent ainsi une liste de 23 technologies susceptibles d'avoir un impact majeur sur le secteur public. Pourtant, SONNETS n'est pas un projet technologique, il s'agit surtout d'établir un lien entre la technologie et la vie des gens, nous explique Yannis Charalabidis, expert du projet et professeur associé en e-gouvernance à l'Université de l’Egée (Lesbos, Grèce). Le projet a commencé ses travaux avec des particuliers, des entreprises et des responsables gouvernementaux en Allemagne, en Grèce, en Italie et en Espagne, pour définir ce que le secteur public pourrait leur offrir. Ces besoins ont été réduits à 12 priorités, d'autres thèmes étant moins prioritaires. Des technologies disruptives Le deuxième résultat est un cadre méthodologique en sept étapes, comprenant des modèles permettant d’évaluer la faisabilité et l'impact de chaque technologie et guider leur sélection. Ce cadre méthodologique intègre une analyse des tendances de 23 technologies émergentes qui agitent actuellement le secteur privé. «Il faudrait dix doctorants pour identifier les possibilités et problèmes potentiels de chacune d'entre elles», nous explique le Dr Charalabidis. «Si vous comparez le secteur public et le secteur privé, en termes de gestion et de prestation de services, le secteur privé consacre généralement de 10 à 25% de ses efforts à trouver ou concevoir de nouveaux produits, alors que personne ne fait ce travail dans le secteur public» nous dit-il, «seuls quelques pays ont réalisé que vous avez besoin de personnes consacrées exclusivement à ce travail». Le troisième résultat se présente sous la forme d’une série de feuilles de route qui assignent chaque besoin sociétal à une ou plusieurs TIC émergentes. Elles décrivent ce qui devrait être réalisé pour amener chacune de ces technologies de leur état actuel à une version entièrement adaptée au secteur public, elles sont également complétées par des recommandations de recherche en direction des responsables politiques, des experts en TIC et des représentant du secteur public. Un rythme de changement rapide La rapidité des changements signifie que la liste des technologies du projet sera rapidement obsolète. Mais le cadre méthodologique élaboré par le projet permettra aux représentants du secteur public de prendre leurs propres décisions en les aidant à «trouver leur chemin dans cet océan de nouvelles technologies», selon le Dr Charalabidis. Surtout, il facilitera une prise de décision basée sur des preuves plutôt que sur une idéologie. «c'est un tout autre jeu que de prendre des décisions importantes dans une société où les citoyens sont très bien connectés ; vous ne pouvez pas prendre de décisions sans tenir compte systématiquement des faits », nous explique le Dr Charalabidis. Il estime que les technologies telles que l'intelligence artificielle et l'élaboration de politiques 2.0 sont riches d’un immense potentiel pour de nouveaux services dans le secteur public. Le blockchain, la technologie derrière le Bitcoin, permettrait de supprimer la nécessité pour les autorités d'agir comme tiers de confiance pour vendre une maison, stocker les permis de conduire ou tenir un recensement municipal. Mais tout dépend de la façon dont ces technologies seront utilisées. Les citoyens de base peuvent craindre par exemple que l'intelligence artificielle ne prenne leur travail et ne finisse par concentrer les richesses entre les mains de certains privilégiés.«Personne ne peut dire que cette période de l'histoire humaine manque d'innovation, mais la question aujourd’hui est de savoir comment elle peut améliorer la vie des citoyens sur le long terme» conclut enfin le Dr Charalabidis.

Mots‑clés

SONNETS, secteur public, prestation de services, technologies émergentes, besoins sociétaux, prise de décision basée sur les faits

Découvrir d’autres articles du même domaine d’application