Des solutions robotiques pour apporter une meilleure qualité de vie aux patients atteints de démence
En l'absence de traitement, des solutions telles que MARIO, le robot Kompaï-2 en cours de développement, sont essentielles à l'amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de démence. Dans le monde, le nombre de personnes touchées par cette maladie est estimé à 44 millions. Il devrait presque doubler d'ici 2030 et plus que tripler d'ici 2050, selon Alzheimer's Disease International. Tirer parti du succès Lancé en février 2015, le projet MARIO, d'une durée de trois ans, se fonde sur le succès du projet DOMEO, le premier projet à avoir créé des robots assistants utilisés dans des foyers réels avec des personnes réelles, pendant une période de plus d'un an. Robosoft, le coordinateur de DOMEO, est maintenant un partenaire du projet MARIO, en charge de la réalisation des améliorations fonctionnelles et liées au système de la nouvelle version du robot Kompaï. «Dans une large mesure, notre travail se base sur les travaux menés dans le cadre du projet DOMEO», explique Meftah Ghrissi de Robosoft, partenaire du projet. «Pour dire les choses simplement, sans DOMEO, il n'y aurait pas eu de Kompaï-2 pour le projet MARIO. En effet, l'apport de DOMEO n'est pas seulement utile pour le projet MARIO mais pour toute une 'classe' ou 'génération' de projets en cours ou planifiés.» Plusieurs aspects de DOMEO seront désormais élargis par le biais du programme de recherche de MARIO. Ceux-ci comprennent des interactions verbales avec l'utilisateur, ainsi que des interactions humain-robot pour favoriser une assistance cognitive et mémorielle basée sur la sémantique. «Jusqu'à présent, Kompaï utilisait un dictionnaire figé pour la reconnaissance vocale», déclare Dympna Casey, coordinatrice du projet. «Notre objectif est que le projet MARIO franchisse une étape et exploite le traitement du langage naturel. Dans cette perspective, nous espérons que MARIO laissera au domaine de la robotique un héritage comparable à celui de DOMEO, en étant le premier projet à placer la sémantique au centre de toutes les futures applications robotiques de ce type.» Des progrès prometteurs Alors que le projet en est à mi-parcours, les travaux menés avec les utilisateurs finaux ont à ce jour permis d'intégrer à MARIO des applications psychosociales conçues pour répondre aux besoins des patients. «Par exemple, nous avons développé le module Connect My Hobbies, constitué des applications My Music, My News et My Games, qui peut maintenant être adapté aux besoins des utilisateurs finaux», ajoute Dympna Casey. «Ces applications peuvent paraître simples, mais elles encouragent en fait l'autonomie des personnes atteintes de démence. Celles-ci peuvent sélectionner ce qu'elles veulent voir ou écouter et décider de la façon dont elles veulent le faire, sans devoir attendre la disponibilité d'une infirmière ou d'un soignant.» D'autre part, l'équipe intègre à MARIO la capacité d'entreprendre une évaluation gériatrique approfondie (EGA), une tâche qui prendrait à un professionnel de la santé environ 30 minutes par patient. Au cours des 18 prochains mois, les autres travaux de MARIO comprendront l'intégration de nouveaux modules et applications tels que Connect My Community et My Social Networks. Le robot MARIO doit arriver sur trois sites pilotes en Irlande, au Royaume-Uni et en Italie, à la fin du mois d'août 2016, où il sera testé pendant plus de 12 mois par des utilisateurs finaux comprenant des personnes atteintes de démence et des soignants. «Nous croyons que le projet MARIO permettra de réduire l'isolement et la solitude vécus par de nombreuses personnes atteintes de démence, et d'améliorer leur autonomie et leur qualité de vie», déclare Mme Casey. «Nous pensons également qu'en réalisant l'EGA, MARIO allégera le travail des personnels soignants. Ils auront ainsi plus de temps à consacrer à d'autres tâches importantes et à interagir avec les personnes atteintes de démence.»
Mots‑clés
MARIO, robot Kompaï-2, démence, DOMEO