Des nouvelles du projet Greenrail: une technologie de traverses intelligentes qui annonce une révolution dans les chemins de fer
Les traverses de chemin de fer sont traditionnellement faites de bois ou, ce qui est plus commun de nos jours, de béton. Cependant, elles ont peu évolué depuis le XIXe siècle et restent une source importante de bruit et de vibrations ressenties par les voyageurs. Elles nécessitent également une maintenance onéreuse. Par conséquent, il semble essentiel de trouver de nouvelles solutions pour moderniser les voies de chemin de fer européennes. Greenrail (sustainability, safety and saving in the railroad sleeper of tomorrow) a trouvé la solution: une partie interne en béton précontraint et une couche externe constituée d’un mélange de plastique recyclé et de caoutchouc, en y intégrant en outre divers capteurs et la capacité de produire de l’électricité ou de collecter l’énergie solaire. Les négociations continuent Lors de notre précédent entretien, nous avions été informés des discussions approfondies en cours entre Greenrail et des entités du monde entier sur l’adoption de ces nouvelles traverses de chemin de fer. M. De Lisi reste optimiste et, si l’on peut dire, plutôt évasif quant à l’avancée de ces discussions. «Au cours de ces derniers mois, nous avons axé nos efforts sur l’achèvement de la R&D, de la phase de test et de certification de nos traverses et sur la conclusion de la phase 2 du projet au titre de l’Instrument PME», nous explique-t-il. «Mais, parallèlement, nous sommes toujours en discussion avec de nombreuses entités, y compris des entités européennes.» Cependant, les infrastructures ferroviaires sont un domaine très spécifique dans lequel les négociations peuvent prendre énormément de temps. «C’est pourquoi nous sommes en discussion simultanément avec plusieurs clients potentiels et nous sommes certains que l’issue sera positive dans un futur proche, dans la majorité des cas», ajoute-t-il. Ces négociations avancées avec des clients potentiellement intéressés par la solution Greenrail expliquent en partie pourquoi le projet ne s’est pas lancé à la recherche de financement pour la phase 3. «L’industrialisation de la technologie a également fait l’objet de toute notre attention, mais nous n’excluons bien sûr pas la possibilité de passer à la phase 3 dans l’avenir», explique M. De Lisi. Une mise en place réussie en Émilie-Romagne Parmi les nombreux succès et moments clés de ces dernières années, il faut noter la présentation par Greenrail de la première ligne de chemin de fer intelligente d’Italie dans la région d’Émilie-Romagne. «Là-bas, nous avons présenté non seulement la traverse de base de Greenrail, mais également nos traverses intelligentes Solar, LinkBox et Piezo», explique M. De Lisi. «Elles ont été installées sur la ligne Ferrovie Emilia Romagna (FER) et ont fait l’objet de plusieurs tests de terrain qui, je suis heureux de le dire, ont démontré leur capacité à réduire les niveaux de vibration et le bruit de manière significative et ont prouvé leur faculté à collecter l’énergie solaire.» Les données de maintenance prédictive et de diagnostic en temps réel des traverses ont aussi été un franc succès. Alors que l’entreprise semble vraisemblablement sur le point de remporter un succès commercial majeur, M. De Lisi admet que les financements de l’UE ont sans aucun doute représenté une étape décisive dans son développement. «Grâce à l’Instrument PME, nous avons pu terminer la conception, la production et les phases de tests finales de nos traverses et accroitre notre visibilité internationale, désormais nous sentons que nous sommes vraiment prêts pour entrer sur le marché.»
Pays
Italie