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Les pays d'Europe et d'Asie centrale ne luttent pas suffisamment contre la corruption

Dans un rapport récemment publié et soutenu par le projet ANTICORRP financé par l'UE, Transparency International a souligné la façon dont les citoyens d'Europe et d'Asie centrale perçoivent la corruption comme un des problèmes les plus importants de leur pays.

Le rapport, intitulé ‘People and Corruption: Europe and Central Asia 2016’ souligne d'abord le fait que la corruption est une des raisons principales de l'essor des mouvements populistes et nationalistes en Europe depuis le début de la crise financière. L'incapacité des gouvernements à lutter correctement contre la corruption et leur complicité dans les modèles de corruption et de clientélisme alimentent la conviction des citoyens dans le fait que les institutions démocratiques traditionnelles (gouvernements, partis politiques etc.) ne parviennent pas à tenir leurs promesses en matière de prospérité et d'égalité des chances, et ne sont donc plus dignes de confiance. Des résultats alarmants Pour rédiger le rapport, qui s'inscrit dans le dernier baromètre sur la perception des citoyens européens concernant la corruption, Transparency International, et l'enquête la plus complète et la plus importante en son genre, l'ONG s'est entretenue avec presque 60 000 personnes de 42 pays d'Europe et d'Asie centrale en tête-à-tête ou par téléphone pour les soumettre à une enquête sur l'état actuel de la prévarication dans le secteur public. D'après les résultats, plus d'un quart des citoyens considèrent les hommes politiques, les représentants officiels et les dirigeants d'entreprise comme très corrompus, et presque trois citoyens sur cinq pensent que les riches ont trop d'influence sur les décisions gouvernementales. Un citoyen sur trois dans la région pense que la corruption est un des problèmes les plus importants de leur pays, proportion s'élevant à deux sur trois en Moldavie, en Espagne et au Kosovo. L'enquête a également montré que les individus sont très insatisfaits de la façon dont les gouvernements font face au risque de corruption en Europe et Asie centrale. Plus de la moitié (53 %) des personnes interrogées ont affirmé que leur gouvernement ne parvient pas à lutter contre la corruption, alors que moins d'un quart (23 %) affirment qu'il s'acquitte correctement de sa tâche. Les gouvernements d'Ukraine (82 %), de Moldavie (84 %), de Bosnie-et-Herzégovine (82 %) et d'Espagne (80 %) ont été jugés comme les pires par leurs citoyens. L'Arménie, la Lituanie, la Russie et la Serbie se sont également avérées avoir d'importants problèmes de corruption. La corruption est également considérée comme trop courante pour de nombreux foyers de la région et selon le rapport, en moyenne un foyer sur six a versé des pots-de-vin pour accéder aux services publics. Dans les États membres de l'UE, peu ont versé des pots-de-vin dans le but d'entrer en contact avec les services publics. Plus on se dirige vers l'Est, plus la situation se dégrade; les taux les plus élevés ont été enregistrés au Tadjikistan (50 %), en Moldavie (42 %), en Azerbaïdjan, au Kirghizstan et en Ukraine (38 % chacun). En UE, la Roumanie présentait le taux le plus élevé de corruption signalée (de l'ordre de 29 %), suivie par la Lituanie avec 24 %. D'un point de vue plus positif, oser parler est le meilleur moyen de lutter contre la corruption. Signaler les actes de corruption et refuser de verser des pots-de-vin est considéré comme l'action la plus efficace de la part des citoyens, le signalement des actes de corruption étant considéré comme extrêmement efficace en UE+ (qui inclut le Groenland et la Suisse) à 24 %. 27 % des citoyens d'Europe et d'Asie centrale estiment encore ne pouvoir mener aucune action efficace pour lutter contre la corruption et la crainte de représailles retient un grand nombre de personnes (soit 30 % des répondants) de signaler de façon active un acte de corruption. Des recommandations détaillées pour lutter contre la corruption Au vu de ces résultats, le rapport recommande aux pays et institutions de l'UE de mettre en place des règles transparentes sur le lobbying ainsi qu'un registre public de lobbying afin que les décisions politiques puissent être examinées. Les informations relatives aux activités de lobbying doivent être publiées et facilement disponibles. Il semblerait également que les pays, notamment les pays candidats à l'adhésion et les membres de la Communauté des États indépendants (CEI) doivent réduire l'influence des dirigeants sur les services judiciaires et d'action en justice. Pour ce faire, des systèmes transparents et objectifs doivent être mis en place pour la nomination, le transfert et la révocation des juges et procureurs. Enfin, le rapport montre que davantage de citoyens devraient être encouragés à signaler la corruption en adoptant et en renforçant la législation afin de protéger les dénonciateurs sur la base de normes internationales. Le gouvernement et le secteur privé doivent soutenir les dénonciateurs et les informateurs de la corruption et garantir un suivi approprié de leurs dénonciations. Transparency International est membre du consortium du projet ANTICORRP (Anticorruption Policies Revisited. Global Trends and European Responses to the Challenge of Corruption) qui explore les facteurs favorisant ou empêchant le développement de politiques efficaces contre la corruption et les institutions gouvernementales impartiales. Le projet, qui devrait s'achever en février 2017, a été financé par l'UE à hauteur de presque 8 millions d'euros. Pour plus d'informations, veuillez consulter: site web du projet

Pays

Suède

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