Une nouvelle technologie pour améliorer la protection des usagers vulnérables de la route
L'UE a pour objectif de diviser par deux les décès sur les routes d'ici 2020. Les chiffres publiés par la Commission européenne montrent qu'en 2015 ont eu lieu 26 000 accidents et 135 000 blessures graves sur les routes européennes, atteignant un coût combiné d'environ 100 milliards d'euros (réhabilitation, soins de santé, dégâts matériels, etc.). Entre 2000 et 2012, les décès parmi les occupants des véhicules ont été réduits de moitié, or il n'en va pas de même pour les usagers de la route vulnérables. On constate une réduction de 34 % de décès chez les piétons, 31 % chez les cyclistes, et 17 % pour les motocyclistes. Dans l'ensemble, les usagers de la route vulnérables représentent 68 % des décès de la route dans les zones urbaines. En effet, les incidents impliquant les usagers de la route vulnérables sont une des raisons du ralentissement en matière de sécurité routière en UE entre 2015 et 2014. Le projet VRUITS de trois ans reconnaît que l'approche de système de transport intelligent (STI) à la gestion du trafic a indubitablement contribué à une baisse des décès en voiture grâce à une technologie supplémentaire ajoutée aux véhicules et à l'infrastructure. Néanmoins, les chercheurs estiment que moins d'emphase a été accordée à la sécurité, au confort et aux besoins de la mobilité des usagers vulnérables. Le projet a cherché à ramener un équilibre en analysant différents STI, en proposant des pratiques axées sur les usagers de la route vulnérables, qui ont ensuite été testées sur le terrain et pilotées. Les chercheurs ont ainsi pu procéder à des recommandations basées sur des preuves pour la politique à venir et le développement industriel. Les facteurs contributifs comme la préparation du marché, l'analyse de rentabilité, l'infrastructure actuellement disponible et l'impact sociétal ont été pris en compte lors de ces recommandations. Essai sur le terrain Pour l'infrastructure basée sur le STI, le projet s'est penché sur les applications Intelligent Pedestrian Traffic Signal (IPT), Crossing Adaptive Lighting (CAL) et Information on Vacancy of Bicycle Racks (IVB). Dans le cadre des systèmes intégrés au véhicule il s'est concentré sur Blind Spot Detection (BSD), Pedestrian and Cyclist Detection System + Emergency Braking (PCDS+EBR) et VRU Beacon System (VBS). Enfin, concernant les systèmes axés sur l'utilisateur, il s'est intéressé à Powered Two Wheeled on-coming Vehicle Information System (PTW2V), Bicycle to Vehicle Communications (B2V), Green Wave for Cyclists (GWC) et Intersection Safety (INS). Des essais sur le terrain pour tester les pratiques recommandées ont été organisés aux Pays-Bas et en Espagne. À Valladolid, en Espagne, les tests de système ont été effectués en vue d'améliorer la mobilité des piétons grâce à des feux de signalisation contrôlés par un capteur, d'une part, et la sécurité, d'autre part, en augmentant la visibilité au niveau des passages pour piétons. Les essais ont montré que, grâce à ces modifications, 5 % moins de piétons ont traversé la route lorsque le feu était au rouge tout en réduisant leur temps d'attente de 20 %. L'étude pilote à Alcalá de Henares s'est penchée sur la sécurité aux intersections à l'aide de détecteurs de piétons et d'un système de notification aux conducteurs. En effet, le système a présenté une polyvalence accrue avec un potentiel de mise en place assez coûteuse, selon l'infrastructure existante. À Helmond aux Pays-Bas, les chercheurs se sont également intéressés à la sécurité aux intersections mais cette fois pour les cyclistes. Le système pilote consistait à avertir les conducteurs et les cyclistes du danger de collision potentiel de collision, tout en instituant également un freinage automatique des voitures. Ces essais pilotes ont permis de mieux comprendre d'un point de vue technique les coûts et profits relatifs de chacun des systèmes. Dans l'ensemble, l'étude a déterminé que des 10 systèmes testés, sept ont fait leurs preuves, tout en prédominant le coût de mise en œuvre et en améliorant la sécurité, la mobilité ainsi que le confort des usagers de la route vulnérables. L'étude a découvert que le système de détection des piétons et des cyclistes et le freinage d'urgence promettent d'améliorer la sécurité des usagers vulnérables mais les chercheurs reconnaissent également les limites de la méthodologie de la recherche quant à la difficulté de concevoir des tests qui répliquent avec précision des scénarios à haut risque. Par conséquent, les chercheurs suggèrent d'une part de meilleures données afin de créer des systèmes optimaux, et une stratégie de la composante à l'échelle du système plutôt qu'individuelle, d'autre part. Recommandations politiques Le projet a également effectué une série de recommandations sur le développement politique et industriel. Du point de vue de la conception, les chercheurs recommandent le besoin d'améliorer la précision de détection des usagers vulnérables et des interfaces à conceptions optimisées pour les utilisateurs. Par ailleurs, ils font appel à des dispositifs qui peuvent s'adapter aux conditions environnementales, dotés de fonctions multiples et coopératives. Ils soulignent également le besoin de mieux prévoir le comportement des utilisateurs de la route, de suivre des procédures correctes en matière d'utilisation des données, d'utiliser des systèmes normalisés et de renforcer la législation lorsque nécessaire. Ces recommandations viennent à point nommé. La technologie C-ITS (Connected and automated driving) représente une partie clé de la stratégie de l'UE visant à réduire de moitié les décès sur les routes d'ici 2020 et la Commission développera son plan majeur de déploiement STI au cours du second semestre de 2016. Pour plus d'informations, veuillez consulter: site web du projet VRUITS
Pays
Finlande