Le robot compagnon de STRAND apparaît dans une série télévisée britannique
«Linda, c'est ma pièce de résistance personnelle. C'est un robot intelligent programmé pour surveiller ma maison et s'assurer que personne ne vole mes trucs», annonce le présentateur Richard Ayoade alors que le robot apparaît dans sa «maison» fictive remplie de gadgets. Grâce à son scanner laser, Linda peut se déplacer dotée de sa capacité à cartographier son environnement, identifier des intrus et assister les équipes de sécurité dans leurs activités. Elle a une autonomie de plusieurs semaines, et peut recueillir des données sur son environnement et adapter son comportement en fonction. L'année dernière, Linda a été testée au musée national d'histoire naturelle de Londres où elle a servi de guide lors des expositions organisées à l'occasion de la semaine européenne sur la robotique. «Nous essayons de développer des robots capables d'apprendre de leurs expériences sur le long terme et de leur perception de leur environnement, ce qui aura de nombreuses applications potentielles. Utiliser Linda au musée d'histoire naturelle est une occasion exceptionnelle pour le public de découvrir comment les robots similaires pourront un jour aider l'être humain dans de nombreuses activités», explique le Dr Marc Hanheide de l'université de Lincoln. Linda est l'un des six robots (citons encore Bob, Henry, Karl, Werner et Lucie) développés par l'équipe STRANDS. Contrairement aux robots sophistiqués qui considèrent la dynamique spatio-temporelle comme des relevés anormaux et accumulent des erreurs qui les empêchent de fonctionner de manière autonome plus de quelques heures, Linda et ses compagnons devraient être en mesure de fonctionner au moins 120 heures d'ici la fin du projet, tout en étant capables de s'adapter à des scénarios de sécurité et de soins réels et complexes. STRANDS devrait s'achever en mai 2017 mais les robots ont déjà été testés dans différentes situations. Par exemple, Bob a été recruté pendant trois semaines par G4S, la première entreprise de sécurité intégrée mondiale, pour faire des rondes dans des bureaux. La dernière réalisation du projet a été la publication d'un article de recherche en mars 2015. Dans ce document, l'équipe propose un modèle séquentiel de probabilité d'interaction spatiale homme-robot (Human-Robot Spatial Interaction, HRSI) s'appuyant sur un calcul de trajectoire qualitatif (QTC) intégré dans le concept de proxémie pour faciliter les modèles plus développés. «Pour que les robots mobiles soient utilisés dans des environnements bondés, ils doivent comprendre le comportement humain et pouvoir se déplacer en cas de contact, dans un couloir par exemple. Dans ces cas, le mouvement du robot doit être prudent mais il doit également être capable de transmettre la direction dans laquelle il se déplace, de réagir aux mouvements du sujet humain et de prévoir également sa réaction. La recherche actuelle se concentre actuellement sur la manière dont le robot parvient à éviter un être humain, mais ignore complètement comme leurs mouvements peuvent s'influencer l'un et l'autre», commente l'auteur principal, Christian Dondrup de la Faculté d'informatique de l'université Lincoln. Pour plus d'informations, veuillez consulter: STRANDS http://strands.acin.tuwien.ac.at/
Pays
Royaume-Uni