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Mechanism of action of anti-fungals against mycotoxigenic species: from molecular to phenotypic efficacy

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Les facteurs affectant la production de mycotoxine

Chaque année dans le monde, environ 25% des cultures alimentaires sont contaminées par des toxines fungiques (mycotoxines), et leur consommation par l'homme ou les animaux entraîne des maladies aiguës ou même chroniques. Des conservateurs alimentaires naturels ou synthétiques inhibent la formation de moisissures mais on comprend mal le rôle de l'environnement dans l'efficacité de cette inhibition.

Le projet ANTIFUNGALVSMYCOTOX, financé par l'UE, a étudié l'efficacité de diverses concentrations de borate de potassium, d'hydroxyanisole butylée (BHA), de natamycine et de tebuconazole pour lutter contre les moisissures dans des conditions différentes. Il a évalué l'effet de ces antifongiques alimentaires lors de différents stades de croissance de moisissures importantes par leur production de mycotoxines, comme Fusarium et Aspergillus. Pour effectuer les mesures et le phénotypage des toxines, les membres du projet ont appliqué des méthodes de pointe comme la RT-PCR (réaction en chaîne par polymérase avec transcription inverse), des puces à ADN pour mycotoxine, la microscopie confocale et la cytométrie de flux. Les données résultantes ont été intégrées via des méthodes de bioinformatique comme la régression des moindres carrés partiels (PLS), l'analyse en composante principale et les réseaux neuroniques. Les chercheurs ont mis au point un nouveau système Bioscreen C pour mesurer automatiquement la turbidimétrie de moisissures filamenteuses afin d'étudier leur comportement en présence d'antifongiques. Ils ont étudié les effets de diverses concentrations (50 et 90% de la dose létale) de ces antifongiques. Cette technique a aussi permis d'extraire et de quantifier les mycotoxines, ainsi que le mycélium en vue d'expériences d'expression de gènes. Les scientifiques ont mis au point une technique pour analyser la production de trichothécène (une mycotoxine de type A) dans un support à base d'avoine. Ils ont également réalisé un système d'agitateur à billes et une méthode semi-automatisée afin d'extraire et de purifier rapidement l'ARN fungique. Les études in vitro et in vivo ont montré que certaines concentrations pouvaient stimuler la croissance de la moisissure au lieu d'inhiber la production de mycotoxine. Les chercheurs ont aussi testé la réaction des spores d'Aspergillus flavus à certains antifongiques dans diverses conditions, et le seul efficace a été le BHA à haute concentration. Ils modifient donc le modèle mixte de croissance pour évaluer les effets d'autres facteurs de l'environnement sur la croissance des moisissures et la production de mycotoxines. La réussite des travaux du projet ANTIFUNGALVSMYCOTOX a conduit à une compréhension sans précédent de la réponse fongique à des produits différents, et pour des concentrations et des conditions environnementales variées. Ces résultats impressionnants ont été publiés dans des revues révisées évaluées par des pairs.

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