Les données climatiques du XXe siècle font l'objet d'une mise à jour
Il existe d'innombrables données sur les conditions terrestres, océaniques et atmosphériques relevées au cours du siècle dernier. Ces informations se sont bien évidemment avérées utiles pour les chercheurs et météorologues étudiant la climatologie actuelle. Néanmoins, ces ensembles de données étaient souvent incomplets, trop variables pour établir une comparaison, et issus essentiellement de méthodes et d'instruments de mesure démodés. En outre, l'utilité de ces données était limitée car la plupart des relevés n'étaient disponibles que sous format papier.En 2011, un consortium de neuf institutions financé par l'UE a mis en place le projet ERACLIM («European re-analysis of global climate observations») en vue d'exploiter le potentiel de ces données historiques. L'objectif premier du projet ERACLIM était de récupérer, numériser et normaliser les données liées au climat et enregistrées au cours du siècle dernier. En plus de localiser et de numériser des quantités remarquables d'observations, les chercheurs du projet ERACLIM ont normalisé les ensembles de données en résultant, puis ont analysé diverses métriques. En réussissant à comparer les données, les chercheurs ont pu combler les lacunes dans les relevés des conditions climatiques qui ont montré une constance pendant une grande partie du siècle dernier. Trouver et numériser des données aussi variées qu'hétéroclites sur les observations du climat global s'étendant sur une centaine d'années est en soi un exploit scientifique remarquable. Le projet a également réalisé l'objectif parallèle de mettre à disposition ces ensembles de données et analyses pertinentes sous la forme de ressources libres. Disponibles en ligne, les ensembles de données ERACLIM offrent des informations détaillées d'une précision sans précédent à la fois pour la recherche historique et la modélisation du futur. D'après les statistiques, les données ré-analysées telles que celles proposées par ERACLYM sont d'un grand intérêt pour les géoscientifiques. Les travaux du projet devraient servir aux chercheurs, praticiens et organes gouvernementaux axés sur la science atmosphérique, l'océanographie, la science climatique et les domaines appliqués tels que l'énergie, la santé et la science de l'environnement. En s'appuyant sur les données ERACLIM, le consortium s'est assuré le financement pour ERACLIM2. Cette seconde phase vise à transformer ces ressources déjà remarquables en un système de produit/service facilement accessible. Le financement supplémentaire permettra aux partenaires du projet ERACLIM de transformer leurs travaux de recherche en un service fiable.