En vedette - Relancer votre signal mobile
Nous vivons dans un monde qui ne s'arrête jamais, est toujours connecté, mobile et sans fil. Où que nous allions, nous sommes connectés - entre nous, au web, à toutes nos applications préférées, à toute donnée dont nous avons besoin, exactement au moment où nous en avons besoin. Du moins, c'est ce que l'on aime à penser; or la réalité est bien différente. Dans notre propre maison, Internet ne fonctionne pas dans toutes les pièces. Il y a des points noirs dans les villes et d'énormes trous dans le réseau sans fil de plusieurs zones reculées. La couverture est loin d'être complète partout. Pour aggraver le problème, même lorsqu'ils ont un bon réseau, les téléphones intelligents ont souvent du mal à télécharger les données nécessaires car les réseaux mobiles sont saturés. Les ondes fonctionnent à pleine capacité. L'Europe a toujours été à l'avant-garde de l'innovation en matière de télécommunications et pionnière de la prochaine génération des technologies mobiles. Aussi préparez-vous à l'arrivée des «femtocells», de petites cellules de téléphonie mobile qui améliorent la connectivité et le réseau au niveau local. De meilleurs signaux Le principe est relativement simple. Au lieu d'investir des millions d'euros dans les stations de base puissantes à longue portée pour élargir leur réseau sur une zone très vaste, les opérateurs de téléphonie mobile peuvent déplacer les connexions mobiles sur des petites cellules plus localisées. Une femtocell résidentielle, par exemple, améliorerait le réseau au niveau du foyer, voire de quelques appartements. Une petite cellule commerciale peut stimuler la connectivité mobile pour un bureau entier, et la femtocell mobile peut offrir aux passagers des transports en commun un signal puissant et statique (ce qui permet des économies de batterie et élimine les pertes soudaines de réseau). Les femtocells sont beaucoup plus que des stations mobiles auxiliaires; elles permettent également de détourner la transmission de données des ondes mobiles. Ce déchargement donne lieu à une plus grande capacité de réseau. Une femtocell est reliée par câble à un réseau à large bande de lignes fixes, aussi elle peut rediriger la transmission vocale et de données par les câbles en libérant ces ondes précieuses pour permettre une transmission encore plus grande. Avance rapide Il faudra cependant approfondir les recherches pour traduire ces idées pratiques en réalité. Il y a tellement de points à éclaircir. Comment empêcher l'interférence des signaux de femtocells avec ceux allant et venant des stations fixes principales? Comment se décide-t-on à faire passer les connexions par des lignes fixes? Quels protocoles devons-nous utiliser dans les couches des «piles de communication»? Le projet Befemto («Broadband-evolved Femto networks») financé au titre du 7e PC réunit plusieurs géants industriels spécialisés dans l'équipement de télécommunication mobile, des opérateurs mobiles, de petites sociétés disposant de technologies clés et de nombreuses organisations de R&D technologique afin de résoudre ces questions et démontrer des prototypes de femtocells à l'œuvre. «L'Europe reconnaît que la connectivité mobile est un puissant vecteur social et économique», explique le Dr Thierry Lestable, coordinateur du projet. «Le soutien de l'UE pour le développement des technologies bon marché dans le but d'améliorer et de stimuler les services innovants est vraiment important pour la croissance, non seulement celle des fabricants et prestataires de télécommunications, mais aussi pour l'économie de manière générale. La plupart des sociétés reposent désormais sur la mobilité et la connectivité permanente.» «En ajoutant des femtocells et des petites cellules dans le bouquet du réseau mobile, nous permettons aux opérateurs mobiles de renforcer leur efficacité d'utilisation du spectre par le biais de réseaux hétérogènes (HetNets) et une intégration homogène du réseau fixe de télécommunication», poursuit le Dr Lestable. «Mais cet acheminement doit être optimisé et intelligent. Nous avons développé et mis à l'essai des connexions de femtocells autogérées programmées pour choisir leurs protocoles et fréquences sans fil et diriger la transmission en fonction des nombreuses données contextuelles.» Befemto a développé la coopération avancée, et des algorithmes de commutation s'auto-organisant et s'auto-réparant. L'intelligence intégrée permet aux femtocells d'optimiser l'utilisation des fréquences radios (en fonction des densités de transmission, par exemple) et des réseaux fixes à large bande. Elles peuvent également communiquer avec des stations fixes macro sans aucune interférence ou effet sur la qualité ou la capacité du signal macro. «Ces nouveaux algorithmes permettent aux réseaux de femtocells de s'associer pour fournir aux utilisateurs une zone de couverture de grande qualité et pour soutenir une meilleure assistance homogène, consommant peu d'énergie et à faible coût au service mobile», fait remarquer le Dr Lestable. «Nous mettons l'accent sur les LTE ou les réseaux 4G récemment lancés, car les clients sont prêtes à payer une prime pour ces derniers et attendent donc une véritable expérience à large bande: un accès rapide, fiable et illimité à tout et partout. Les femtocells et les petites cellules permettront aux opérateurs de répondre à ces attentes tout en réduisant leurs coûts opérationnels.» Activer tous les domaines Les partenaires de projet ont déposé 12 demandes de brevets pour les technologies développées dans le cadre de Befemto. Les thèmes de ces brevets s'étendent d'un logiciel innovant de gestion des réseaux aux algorithmes d'optimisation du trafic mobile. Le projet a également perfectionné la technologie de radiofréquence d'entrée afin d'améliorer la qualité du signal et de réduire les interférences entre les femtocells et autres dispositifs sans fil. Sur la scène internationale, Befemto a joué un rôle important dans la proposition et le soutien aux normes industrielles relatives aux protocoles de femtocells et aux mécanismes de migration de la transmission des données entre les architectures mobiles, Wifi et de lignes fixes. Au total, les partenaires du projet ont apporté 27 contributions directes au 3GPP, l'organisme de standardisation internationale en technologie mobile. Les partenaires ont également organisé cinq ateliers internationaux dans le monde et deux stages de formation pour partager les résultats du projet et assurer une compréhension courante de ces technologies au sein de la communauté. Ils ont publié plus de 70 communiqués internationaux. Les technologies Befemto et les architectures systèmes ont été testées dans le cadre de cinq démonstrations pilotes. Les résultats des essais montrent que les femtocells réduisent considérablement la charge pesant sur les réseaux mobiles tout en renforçant la puissance et la qualité du signal à un niveau local. Les travaux du projet aideront les opérateurs mobiles à atteindre deux objectifs techniques majeurs: une efficacité spectrale élevée (8 bits/s/Hz par cellule), à savoir une plus grande et meilleure utilisation des ondes rares, et un moyen optimal de transmettre la puissance de 10 mW pour les niveaux inférieurs d'interférence. «Plus important encore, nos essais prouvent également aux opérateurs de réseaux mobiles que le modèle des petites cellules est bon», déclare le Dr Lestable. «Nous nous sommes penchés sur de nombreux modèles opérationnels différents pour leur déploiement; indépendamment de celui que l'on suit, les femtocells et les petites cellules permettront aux opérateurs de téléphonie mobile d'économiser de l'argent et de créer de la valeur - un moyen sûr de les rapprocher du marché.» C'est comme si ce rêve de connectivité rapide 24h sur 24 et 7 jours sur 7 se trouvait juste au coin de la rue…un coin qui ne gêne plus l'acheminement de nos appels. Lien au projet sur CORDIS: - Le 7e PC sur CORDIS - Fiche du projet Befemto sur CORDIS Lien au site web du projet: - Site web du projet «Broadband evolved Femto networks» Liens à des séquences vidéo/audio connexes: - Canal YouTube dédié au projet Befemto Autre lien: - Site web de la stratégie numérique de la Commission européenne