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En vedette - Vers «l'Internet du futur», une expérience après l'autre

Vous ne le remarquez peut-être pas en naviguant sur le Web, mais l'Internet est un système énorme et imposant, constitué de diverses technologies dont certaines datent de quelques dizaines d'années. Remettre à niveau un réseau aussi vaste n'est pas une tâche aisée, mais l'approche par essais et erreurs qui est à l'origine de la création de l'Internet devrait maintenant permettre d'assurer son expansion et son amélioration en vue de l'avenir, notamment grâce à la recherche financée par l'UE.

«La recherche de nature expérimentale est désormais considérée comme très importante dans de nombreux domaines. Elle a mené à la création de l'Internet et elle sera très importante pour 'l'Internet du Futur'», explique Serge Fdida, un professeur membre du groupe performance et réseau de l'université Pierre et Marie Curie, à Paris. Mais pour que les chercheurs et développeurs puissent expérimenter les nouvelles technologies, depuis les méthodes de distribution de contenu jusqu'aux communications sans fil et la localisation de l'utilisateur, ils ont besoin d'un endroit pour réaliser les essais et mesurer les résultats. En fait, ils ont besoin d'un cadre d'intervention simple à utiliser, économique, évolutif, adaptable et hautement performant. Grâce aux efforts menés dans le cadre de l'initiative OneLab («An open, federated laboratory supporting network research for the Future Internet») soutenue par l'UE, ils en ont maintenant un. S'appuyant principalement sur les résultats de deux projets, OneLab (2006-2008) and OneLab2 (2008-2010), qui étaient soutenus par un financement combiné d'environ 8,2 millions d'euros de la Commission européenne, l'initiative OneLab offre aujourd'hui à la communauté de recherche sur les télécommunications et l'Internet la possibilité d'accéder à tout un ensemble d'outils innovants et de bancs d'essai. PlanetLab Europe, la filiale européenne d'un réseau mondial d'ordinateurs mis à disposition pour le développement de nouveaux services en réseau, en fait partie. Avec plus de 300 serveurs virtuels disséminés sur le continent, PlanetLab Europe est déjà utilisé par près de 2 000 chercheurs et constitue l'une des plateformes les plus réalistes du marché en matière d'expérimentation et de déploiement, grâce à des services tels que le stockage distribué, la cartographie de réseau, les systèmes poste à poste, le protocole DHT (permettant de décentraliser complètement la distribution) et le traitement des demandes. Le concept de fédération, introduit par les chercheurs du projet OneLab et maintenant repris par d'autres disciplines de recherche, représente une part importante du développement de PlanetLab Europe et de son interconnexion avec des plateformes de ressources similaires aux États-Unis et en Asie. Une fédération de bancs d'essai «Ici, les bancs d'essai sont nombreux: chacun a sa propre valeur, mais ils sont utilisés uniquement par ceux qui les développent; en outre, ils ont une durée de vie très courte du fait qu'ils sont conçus pour un besoin spécifique et ne servent que pendant leur période de financement. Toutefois, parallèlement, il est parfaitement inutile de tenter de concevoir un banc d'essai qui conviendra aux besoins de chacun; c'est tout simplement impossible car chaque communauté a ses propres besoins, la communauté du sans fil souhaitant une chose, les développeurs de systèmes distribués en voulant une autre, la communauté du nuage également... et ainsi de suite», explique le professeur Fdida, coordinateur du projet OneLab. «Mais comme il existe des similitudes, notre approche a donc consisté à réunir dans un système de fédération ces bancs d'essai et les organisations en charge de ces derniers, permettant ainsi de réutiliser la technologie, d'aider les développeurs à éviter de répéter les mêmes erreurs grâce à un partage des bonnes pratiques, et de regrouper les financements pour créer l'effet multiplicateur.» Outre l'éventail riche et diversifié des ressources de banc d'essai proposé par PlanetLab Europe, l'équipe du projet OneLab a également suivi la même approche pour créer des plateformes de banc d'essai plus spécialisées, dont NITOS pour les essais sans fil en temps réel, ETOMIC pour les mesures de grande précision des capacités réseau et DIMES pour étudier la topologie de l'Internet. «L'un des principaux défis a été de promouvoir l'idée selon laquelle il était nécessaire de fédérer pour concevoir l'installation de l'Internet du Futur,» déclare le professeur Fdida. «Des problèmes existent. Ils sont liés à la gouvernance, la confiance, l'authentification, la description des ressources, l'accès utilisateur, la programmation des essais, l'isolation des expériences afin d'éviter un usage excessif des ressources, la surveillance et la collecte des données... en somme, une multitude de défis en matière d'architecture logicielle et autre. Mais les avantages d'un système fédéré sont évidents, notamment (et non des moindres) la possibilité offerte à la communauté de recherche d'accéder facilement à de nombreuses ressources à moindre coût en termes de temps et d'argent pour le développement de bancs d'essai.» Parallèlement à la création de la plateforme fédérée, l'équipe du projet OneLab a développé une gamme de composants de banc d'essai disponibles au public, allant des logiciels libres aux solutions matérielles, ainsi que des outils de mesure permettant à tout développeur d'utiliser la technologie sous-jacente pour installer son propre banc d'essai et, s'il le souhaite, de rejoindre la plateforme fédérée. À ce jour, une grande partie du logiciel à la base de toutes les plateformes PlanetLab, y compris celle d'origine aux États-Unis, a été développé en Europe. Par ailleurs, son utilisation commerciale est déjà lancée. Telekomunikacja Polska S.A. par exemple, l'opérateur polonais de télécommunications qui opère désormais sous la marque Orange, a poursuivi le développement du logiciel et l'utilise actuellement pour son réseau de distribution de contenu. Parallèlement, certains des outils sont en train d'être transférés dans M-Lab, une plateforme ouverte de serveurs distribués permettant aux chercheurs de déployer les outils de recherche sur Internet installés par Google. Par ailleurs, l'équipe OneLab a lancé un projet dérivé dénommé OpenLab, au titre d'un financement de l'UE, qui réunit les ingrédients nécessaires à une installation expérimentale ouverte, de partage à grande échelle, d'usage général et durable. En outre, les partenaires du projet ont commencé à travailler avec l'Institut européen pour l'innovation et la technologie (EIT), qui a lancé un programme de Communautés de la connaissance et de l'innovation (KIC) intégrant l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation dans des secteurs d'activité clés. Plus précisément, l'équipe OneLab met sa plateforme fédérée à disposition des étudiants dans un programme de maîtrise d'une communauté de la connaissance et de l'innovation qui est centrée sur les TIC, en leur donnant la possibilité de se familiariser avec les concepts de «domaine de mise en réseau» par le biais de l'installation PlanetLab. «À mon avis, la poursuite du développement ne se limite pas seulement à la recherche et l'innovation, mais couvre également l'enseignement. Notre collaboration à la spécialisation en TIC de la communauté de la connaissance et de l'innovation donnera à de jeunes étudiants talentueux l'occasion d'utiliser des technologies de pointe très diversifiées», déclare le professeur Fdida. À long terme, le coordinateur du projet OneLab estime que l'équipe sera en mesure d'évaluer pleinement les avantages de ses travaux et de son approche dans les deux ou trois années à venir et que, parallèlement, OneLab continuera à évoluer de manière collaborative ou concurrente avec des initiatives similaires telles que GENI aux États-Unis et une plateforme sur le point d'être lancée en Chine. OneLab et OneLab2 ont été financés au titre du septième programme-cadre (7e PC) de l'Union européenne. Liens aux sites web des projets: - Le 7e PC sur CORDIS - Fiche du projet OneLab2 sur CORDIS Lien au site web du projet: - Site web du projet «An open federated laboratory supporting network research for the future internet» Autres liens: - Site web de la stratégie numérique de la Commission européenne