Fortifier les aliments africains contre la malnutrition
La malnutrition reste un problème fondamental en ASS et peut entraîner de nombreuses maladies, un mauvais état de santé et même la mort. Plus particulièrement, les carences en zinc, en fer et en vitamine A sont très destructrices. Le projet INSTAPA, financé par l'UE, cherchait à identifier des approches alimentaires innovantes pour améliorer la nutrition et ainsi l'état de santé et le développement cognitif en Afrique. Les membres du projet se sont concentrés sur l'amélioration des aliments de base comme le millet, le sorgho, le blé et le manioc par l'enrichissement, la biofortification et le traitement post-récolte. Ces pratiques permettent d'enrichir la teneur en fer, en zinc et en vitamine A des aliments pour stimuler le fonctionnement immunitaire et le développement neuronal. Les variétés des cultures susmentionnées, qui contiennent naturellement de taux élevés de vitamines et de sels minéraux, ont été identifiées et promues dans les communautés locales. Les bénéfices des produits enrichis à base d'aliments de base et de légumes verts à feuilles ont également été étudiés mais cet enrichissement naturel ne suffisait pas pour éradiquer la malnutrition. Une variété de manioc biofortifié au béta-carotène a été bien accepté et pourrait contribuer à réduire les carences en vitamine A. L'ajout d'engrais riches en fer et en zinc s'avère également être une méthode efficace pour améliorer le contenu nutritionnel. Une constatation importante d'INSTAPA était l'enrichissement de la teneur en fer alimentaire à des effets importants sur la survie et la santé des nouveau-nés, plus particulièrement, dans les zones d'endémie palustre. L'impact des aliments enrichis sur le développement cognitif des enfants a également été observé et documenté dans les zones d'étude. Par le renforcement des capacités, le partage d'informations et de meilleures pratiques agricoles, le projet devrait jouer un rôle considérable dans la réduction de la malnutrition dans les populations d'ASS.
Mots‑clés
Malnutrition, micronutriments, aliment de base, biofortification, traitement post-récolte