Des dispositifs naturels pour produire de l'hydrogène en faveur des marchés de l'énergie
Le H2 est l'élément le plus abondant dans l'Univers. Les perspectives d'utilisation du H2 pur comme vecteur d'énergie sont à l'origine de l'idée d'une future économie de l'hydrogène. La combustion du H2 avec de l'oxygène engendre de l'eau et de la chaleur qui peuvent être utilisées pour le travail mécanique. Le H2 peut également être servir à la production d'électricité avec une pile à combustible. Malheureusement, on ne trouve pas l'hydrogène à l'état naturel sur Terre et il doit être synthétisé. L'enzyme photosystème II (PSII) permet aux feuilles des plantes de décomposer l'eau en oxygène et en H2 en présence de lumière à température ambiante. À l'aide d'un financement de l'UE accordé au projet SOLHYDROMICS, les scientifiques ont tenté de déterminer si un dispositif artificiel utilisant le PSII ou une substance chimique ressemblant à PSII pouvait produire des quantités raisonnables de H2. L'objectif était de convertir 10% de l'énergie solaire en H2 pur. Le second et dernier prototype de SOLHYDROMICS reposait sur une imitation et non sur l'enzyme naturelle comme dans le premier prototype. Son efficacité était de 1% avec une désactivation limitée sur une période d'une journée. Bien qu'elle soit en-dessous des valeurs cibles, la performance a été considérablement améliorée par rapport au premier prototype du projet. Les données obtenues montrent la voie de développements futurs prometteurs et d'un certain nombre d'applications potentielles, notamment un réacteur photochimique pour la digestion des déchets organiques ou la conversion de dioxyde de carbone (CO2) en méthanol. Les scientifiques ont communiqué leurs résultats dans le cadre de neuf articles scientifiques et ont déposé une demande de brevet pour la technologie développée. Exploiter la capacité de la nature à produire de l'hydrogène pur est une voie prometteuse pour renforcer la disponibilité de ce vecteur énergétique potentiellement important. Les informations collectées grâce aux activités des scientifiques du projet SOLHYDROMICS pourraient bien faire de ce rêve une réalité.