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Contenu archivé le 2023-04-17

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Plus d’arbres pour des villes plus fraîches

Une nouvelle étude a montré que les infrastructures vertes, et en particulier les arbres, peuvent aider à réduire les températures beaucoup plus chaudes dans les zones urbaines.

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les villes présentent généralement des températures plus élevées que les zones rurales qui les entourent. Elles sont densément construites, les matériaux de construction utilisés sont fabriqués de manière à conserver la chaleur et les zones fortement pavées piègent la chaleur dans le sol, l’empêchant de s’échapper dans l’air. Ajoutons à cela les conséquences de l’activité humaine, à savoir l’énergie émise par les habitants de la ville lorsqu’ils conduisent, travaillent, s’exercent et de manière générale vivent leur vie quotidienne. Alors que la plupart d’entre nous considèrent ces îlots de chaleur urbains (ICU) comme une conséquence inévitable de la vie urbaine, les chercheurs s’intéressent à des solutions qui aideront à réduire cet effet. Une étude récente menée à cet effet a montré que les infrastructures vertes (IV), tels que les toitures vertes et surtout les arbres, peuvent aider à réduire les températures dans les villes. L’étude a été menée par l’Université de Surrey avec le soutien du projet iSCAPE financé par l’UE. Ses résultats ont été publiés dans la revue «Environmental Pollution».

Les infrastructures vertes et leurs effets sur les températures urbaines

La zone choisie par l’équipe de recherche pour son étude de cas était la ville de Guildford (Royaume-Uni), qui possède 78 % de prairies et de couverture arborée. Les scientifiques ont analysé la manière dont trois types de végétation, les prairies, les toitures vertes et les arbres, peuvent atténuer l’effet des ICU dans cinq scénarios différents. Ils ont simulé des augmentations de température avec la couverture IV actuelle de Guildford et dans quatre scénarios supplémentaires: si la ville n’avait pas de couverture IV et si la couverture actuelle IV était remplacée par des arbres seulement, par des toitures vertes uniquement et par des prairies uniquement. Les résultats ont montré que les changements de température en milieu urbain dépendent grandement du type de couverture IV, de la surface de la ville couverte par les IV et de la chaleur émise par les bâtiments et les véhicules. Parmi les trois types d’IV, les arbres se sont révélés être les plus efficaces pour atténuer les augmentations de température. En outre, des toitures vertes pourraient être utilisées comme mesure supplémentaire pour réduire l’effet des ICU, pour autant qu’elles couvrent de grandes surfaces de la ville. «Alors que les leaders et décideurs politiques cherchent à juste titre à résoudre la crise du logement ... [du Royaume-Uni], il est extrêmement important qu’ils considèrent la manière dont ce déferlement de nouvelles infrastructures urbaines aura un impact sur notre environnement et notre planète», a déclaré le co-auteur de l’étude le Prof. Prashant Kumar dans un article publié sur le site web «Earth.com». «J’espère que notre étude donnera aux décideurs les informations dont ils ont besoin au moment de sélectionner les infrastructures vertes à installer dans nos communautés. Nos résultats suggèrent que, si l’on a le choix, les arbres sont les plus efficaces pour réduire l’effet des îlots de chaleur urbains auquel bon nombre de nos villes sont confrontées», a conclu le professeur Kumar, qui est le fondateur et le directeur du Global Centre for Clean Air Research de l’Université de Surrey. Le projet iSCAPE (Improving the Smart Control of Air Pollution in Europe) s’est terminé en novembre 2019. Son objectif était d’élaborer des stratégies d’assainissement de la pollution atmosphérique durables, des interventions politiques et des initiatives de changement de comportement. Pour plus d’informations, veuillez consulter: site web du projet iSCAPE

Mots‑clés

iSCAPE, infrastructures vertes, îlot de chaleur urbain, chaleur, arbre