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Automatic non-destructive recognition of used printing techniques on substrates

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Une solution web entièrement automatisée pour lutter contre la fraude et la contrefaçon de documents imprimés

Les documents frauduleux d’identité et de sécurité sont essentiels pour de nombreux types d’activités criminelles, dont la traite des êtres humains et les prestations illégales en matière de sécurité sociale. Une initiative de l’UE a introduit un système d’examen des documents qui authentifie les techniques d’impression ainsi que l’imprimante et les sources du papier.

Contrairement aux mesures de sécurité telles que la lumière ultraviolette ou les filigranes, les données biométriques de documents comme les passeports dotés d’une puce ne peuvent pas être contrefaites. Compte tenu de ces données, il est possible de détecter si un document a été élaboré avec l’imprimante et le papier originaux, car les documents originaux sont imprimés en utilisant une technologie, une imprimante et un papier spécifiques. Actuellement, les experts judiciaires vérifient les données biométriques d’un document seulement une fois que le document a été identifié comme le résultat d’une contrefaçon. Chaque cas demande de nombreuses heures, voire des jours, car il n’existe pas de systèmes techniques pouvant rationaliser ou automatiser ce processus.

Révolutionner la détection de fraudes dans les documents

Le projet ANDRUPOS, financé par l’UE, apporte une solution très automatisée destinée à l’analyse en temps réel de documents. «Grâce à notre technologie révolutionnaire, n’importe qui peut vérifier les données biométriques d’un document en le numérisant, ce qui entraînerait potentiellement des millions de vérifications tous les jours en Europe et dans le monde», déclare Jan Schloen, coordinateur du projet. «Nous nous sommes concentrés sur les deux menaces les plus importantes touchant les citoyens et les entreprises: la fraude et la contrefaçon de documents.» Les partenaires du projet ont fourni une solution logicielle pour l’examen et la classification de documents imprimés à l’aide de méthodes rapides, optiques et non destructives. Elle extrait les propriétés biométriques d’un document imprimé, comme la méthode d’impression, le papier, l’imprimante et l’encre, qui peuvent être tracés jusqu’à la source utilisée pour créer le document en question. «L’identification de l’imprimante originale et l’obtention de connaissances sur cette imprimante particulière, ainsi que sur les détails d’impression d’un document, sont des étapes importantes pour lutter contre les crimes comme la falsification», fait remarquer Jan Schloen. La fraude éventuelle d’un document tel qu’une carte d’identité, un passeport, un contrat ou des billets peut désormais être identifiée de manière rapide et fiable, avant de soumettre le document à un examen judiciaire. Cela signifie que les résultats peuvent être comparés et potentiellement reliés aux résultats de l’analyse d’autres clients. «La capacité à faire le lien entre les contrefaçons et les imprimantes est une caractéristique innovante. De cette façon, différents cas et différentes contrefaçons peuvent être retracés jusqu’à des groupes criminels organisés», explique Jan Schloen. «Il s’agit d’un grand pas pour trouver des connexions avec le crime organisé.»

Faire passer l’intelligence judiciaire à un tout autre niveau

L’équipe d’ANDRUPOS a mis au point une plateforme logicielle d’analyse qui est intégrée dans un serveur web. Les applications clients sur des ordinateurs de bureau ou des dispositifs mobiles peuvent ensuite envoyer des images numérisées (agrandies) des documents au serveur à travers Internet. L’application serveur reçoit les données, analyse l’image et associe les caractéristiques extraites aux entrées de la base de données (technologie d’impression, marque et mode d’impression). Actuellement, un kit de développement de logiciel fait l’objet de tests afin de l’intégrer dans les dispositifs et l’équipement judiciaire existant. Outre l’extraction de ces informations à partir d’un seul document imprimé, le système ANDRUPOS peut également examiner un ensemble de documents afin de déterminer si toutes les pages sont issues de la même imprimante. Cela permet de relier les documents suspects à une seule imprimante où qu’elle se trouve dans le monde. «L’innovation d’ANDRUPOS réduira de plus de 80 % le temps et les efforts nécessaires pour compléter l’ensemble de la procédure d’examen de documents», conclut Jan Schloen. Cette solution fournira également des informations judiciaires utiles aux forces de l’ordre, aux services de sécurité et aux agences de renseignement d’Europe. «Ce nouveau système d’examen s’avère essentiel pour répondre aux défis mondiaux et européens actuels en matière de terrorisme, de réfugiés et de migration. La vérification de l’authenticité des documents de voyage est un élément fondamental des contrôles frontaliers et un prérequis pour atteindre l’efficacité dans ce domaine.»

Mots‑clés

ANDRUPOS, document, imprimante, judiciaire, fraude, document imprimé, sécurité, crime, contrefaçon

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