Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Article Category

Contenu archivé le 2023-04-17

Article available in the following languages:

Reconnaître le son de la COVID-19? Une nouvelle application permet d’identifier les symptômes de la maladie par l’intermédiaire de la voix et de la toux

Une équipe de chercheurs a lancé une application pour téléphone portable capable d’écouter la voix et la toux des utilisateurs afin de détecter une possible infection au nouveau coronavirus.

Pour appuyer les efforts en cours visant à gérer la pandémie de coronavirus, un groupe de scientifiques financés par l’UE a conçu une application pour téléphone portable qui recueille des données pour accompagner le diagnostic de la COVID-19. Cet outil aidera les scientifiques à développer des algorithmes d’apprentissage automatique capables de déterminer de manière spontanée si une personne est atteinte de COVID-19, sur la base de sa voix, de sa toux et de sa respiration. «Il existe encore tant d’inconnues concernant ce virus et la maladie dont il est responsable, et dans la situation de pandémie actuelle, il est crucial de disposer des informations les plus fiables possibles», indique le professeur Cecilia Mascolo de l’Université de Cambridge, institution d’accueil du projet EAR. Citée dans un communiqué de presse issu de la même université, elle ajoute: «Après avoir échangé avec des médecins, il est ressorti que l’un des facteurs les plus communs qu’ils ont observé chez les patients atteints du virus est la manière caractéristique dont ils reprennent leur souffle lorsqu’ils parlent, sans oublier une toux sèche et des pauses dans leur respiration.» Le professeur Mascolo ajoute également: «Il existe très peu d’ensembles de données portant sur les sons de la respiration. Ainsi, nous avons besoin de nombreux échantillons issus d’autant de participants que possible afin de concevoir des algorithmes plus performants, utilisables dans le cadre de la détection précoce de la maladie. Même si nous n’obtenons pas beaucoup de cas positifs au coronavirus, nous pourrions mettre au jour des liens concernant d’autres pathologies.» L’application recueille non seulement des échantillons de voix, de respiration et de toux, mais également des données démographiques de base ainsi que des informations liées aux antécédents médicaux des utilisateurs. L’outil leur demande aussi s’ils ont obtenu un résultat positif au test du coronavirus. L’application sera disponible dans plusieurs langues. Le communiqué de presse de l’Université de Cambridge indique: «Une fois que l’équipe aura terminé son analyse initiale des données recueillies par l’application, elle mettra l’ensemble de données à la disposition d’autres chercheurs. Celui-ci pourrait par exemple aider à en savoir davantage sur l’évolution de la maladie, et à approfondir les associations entre les complications d’ordre respiratoire et les antécédents médicaux.»

La musique du corps humain

Dans un article publié sur le site du Conseil européen de la recherche, le professeur Mascolo explique brièvement la manière dont son équipe passe en revue «des approches efficaces et efficientes d’enregistrement des sons émis par le corps humain à l’aide de systèmes, afin de permettre le diagnostic précoce de différentes maladies grâce à l’intelligence artificielle. Les anomalies sonores des pulsations cardiaques, des soupirs, de la respiration et de la voix constituent des indicateurs de maladie, et représentent ainsi des sources d’informations médicales de premier choix». Elle indique que l’équipe se focalise sur l’optimisation des technologies audio au sein des dispositifs mobiles afin d’analyser les prémices et l’évolution de différentes maladies respiratoires et cardiovasculaires, et ce «avec un gigantesque potentiel pour des diagnostics économiques réalisables à grande échelle». Le projet EAR (Audio-based Mobile Health Diagnostics), qui a contribué au développement de la nouvelle application, se poursuivra jusqu’en septembre 2024. Ses modèles audio visent à «maximiser l’utilisation des ressources matérielles locales via l’optimisation de l’alimentation et l’amélioration de la précision de l’échantillonnage audio à la fois en temps réel et pour des enregistrements sporadiques», comme indiqué sur CORDIS. Pour plus d’informations, veuillez consulter: projet EAR

Mots‑clés

EAR, coronavirus, COVID-19, toux, voix, santé mobile

Articles connexes