Des nouvelles du projet METSY: Comment le lien entre la psychose et l’obésité a ouvert la voie à de nouvelles options de traitement
La principale conclusion du projet METSY (Neuroimaging platform for characterisation of metabolic co-morbidities in psychotic disorders) est que le premier épisode psychotique (PEP) est souvent accompagné d’un gain de poids. En conséquence, le corps médical pourrait identifier les patients présentant un risque élevé de gain de poids rapide et adapter leur traitement afin de prévenir tout risque de comorbidités métaboliques. Présenter ces conclusions était une priorité absolue. «Et, heureusement, c’est en train de se faire», commente le Dr Matej Oresic, coordinateur du projet. «De nombreuses études directement dérivées des résultats de METSY sont actuellement en cours, notamment avec des chercheurs qui n’étaient à l’origine pas impliqués dans le projet METSY lui-même.»
Inciter le milieu clinique à adopter l’outil d’aide à la décision METSY
Nous avions découvert que METSY avait développé un outil d’aide à la décision dans le but de prescrire un meilleur traitement, plus ciblé, aux patients à risque. «Pour y parvenir, nous avons besoin d’autres projets pilotes afin de tester l’outil en milieu clinique», admet le Dr Oresic. «Toutefois, le participant au projet METSY impliqué dans le développement de l’outil a déjà permis de le tester pour la maladie d’Alzheimer, et une entreprise dérivée a été créée.» Le Dr Oresic espère que d’autres mesures seront prises pour réaliser quelque chose de semblable avec le système d’aide à la décision pour la psychose, mais ces travaux de recherche ne sont pas encore finis.
Poursuite de la collaboration grâce à l’IMI
Un autre résultat important de METSY concerne la découverte d’une signature lipidique qui suggère que les patients psychotiques les plus exposés au risque de développer des complications métaboliques présentent déjà un nombre plus important de marqueurs de graisse hépatique avant de développer de telles complications. «En lien avec ces résultats, nous participons actuellement au projet LITMUS dans le cadre de l’Initiative en matière de médicaments innovants (IMI)», explique le Dr Oresic. «Ce projet développe de nouveaux outils de diagnostic moléculaire pour diagnostiquer et surveiller les maladies du foie gras non alcoolique (non-alcoholic fatty liver disease, NAFLD). Bien qu’il n’en soit qu’à ses débuts, nous gardons pour objectif de tester ces outils de diagnostic sur un corpus psychiatrique.» Au sujet de l’impact du financement européen, le Dr Oresic commente: «Avec METSY, nous avons été parmi les premiers à souligner l’importance d’étudier les comorbidités métaboliques dans les cas de psychoses, ce qui suscite de plus en plus d’intérêt en psychiatrie.» En ce qui concerne l’avenir, le Dr Oresic espère que les résultats et les outils développés par METSY lui permettront, à lui et à son équipe, de poursuivre les recherches visant à comprendre le rôle de la composante métabolique dans la psychose.
Pays
Finlande