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Les oursins peuvent-ils survivre à l'invasion des algues géantes?

Les oursins de mer (Paracentrotus lividus) des fonds méditerranéens livrent une bataille contre la mort au vu de la prolifération des espèces marines exotiques dans leur habitat qui menacent sa biodiversité. L'humble oursin de mer rassemble toute son énergie pour lutter cont...

Les oursins de mer (Paracentrotus lividus) des fonds méditerranéens livrent une bataille contre la mort au vu de la prolifération des espèces marines exotiques dans leur habitat qui menacent sa biodiversité. L'humble oursin de mer rassemble toute son énergie pour lutter contre l'invasion de ces prédateurs exotiques, principalement des algues géantes, mais sa capacité est limitée et ne peut pas beaucoup s'étendre. Leur lutte contre la mort est au coeur d'une nouvelle étude financée par l'UE publiée dans la revue Biological Invasions, qui étudie les herbivores indigènes et leur résistance aux bioinvasions marines en Méditerranée. Une équipe de chercheurs de l'université de Girone, de l'université de Barcelone, du Centre for Advanced Studies of Blanes (CEAB) et du Mediterranean Institute for Advanced Studies en Espagne étudiait la façon dont les oursins de mer peuvent limiter l'invasion de deux algues, Lophocladia lallemandii et Caulerpa racemosa. L'étude, partiellement financée par une bourse Marie Curie au titre du domaine thématique «Mobilité» du sixième programme-cadre (6e PC), a constaté que les oursins de mer pouvaient seulement résister aux effets des algues durant les premières étapes de leur invasion ou lorsque les densités étaient très faibles. «Après sept mois d'expériences, nous avons découvert que la prédation par ces herbivores n'avaient aucun effet une fois que Caulerpa racemosa s'était totalement installé, mais cela réduisait cependant le degré de son installation dans les premières étapes de l'invasion», expliquait l'auteur principal de l'étude, Emmi Cebrian. Elle explique que les oursins de mer sont capables de limiter la prolifération saisonnière de l'algue Lophocladia lallemandii: «Seule une petite portion de cette espèce est directement consommée par les oursins de mer, aussi la réduction est davantage due au déclin d'autres espèces indigènes (consommées par les oursins de mer), ce qui joue le rôle de substrat pour les algues.» Ces résultats montrent que malgré la capacité des oursins de mer à limiter les effets des algues invasives lorsqu'elles se rassemblent en groupes de haute densité, ils sont impuissants dans les zones où les algues sont déjà bien développées. Les chercheurs ont également utilisé cette expérience pour comparer la proportion d'algues invasives dans l'environnement et la quantité consommée par les oursins de mer. Ils ont constaté que les oursins de mer sont en réalité assez difficiles et consomment les algues invasives en fonction de leurs préférences plutôt que de leur disponibilité. Les deux algues sont présentes dans l'habitat des oursins, mais les chercheurs ont constaté que Lophocladia lallemandii était très peu consommée, contrairement à Caulerpa racemosa qui s'est révélée très populaire. Pour découvrir si la consommation par les oursins de mer pouvait contrôler l'invasion par ces deux espèces, l'équipe de chercheurs a placé un grand nombre d'oursins de mer dans des cages et a suivi le développement des algues invasives. Les cages étaient placées dans des zones totalement envahies par Caulerpa racemosa, dans des zones où l'invasion était encore très limitée et dans des lieux où Lophocladia lallemandii était très abondante. «Les oursins de mer contrôlaient seulement la prolifération de Caulerpa racemosa dans les cages se trouvant dans des lieux où l'invasion n'en était qu'au début», explique Emma Cebrian. L'équipe étudie maintenant les voies pour contrôler les invasions de ces espèces exotiques, ce qui contribuera à la santé générale de la biodiversité méditerranéenne.Pour de plus amples informations, consulter: Université de Barcelone http://www.ub.edu/web/ub/en/

Pays

Espagne

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