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Des chercheurs financés par l'UE développent une nouvelle approche pour étudier les bactéries

Spécialistes des vaccins, prenez note: des chercheurs britanniques ont découvert une nouvelle façon d'étudier les bactéries potentiellement mortelles et responsables de maladies. Cette récente approche pourrait permettre d'accélérer le processus de découverte de vaccins. Prése...

Spécialistes des vaccins, prenez note: des chercheurs britanniques ont découvert une nouvelle façon d'étudier les bactéries potentiellement mortelles et responsables de maladies. Cette récente approche pourrait permettre d'accélérer le processus de découverte de vaccins. Présentée dans la revue PLoS ONE, la recherche était partiellement financée par le projet GAMEXP («Genomic approaches to metabolite exploitation from Xenorhabdus, Photorhabus»), qui a reçu près de 2,7 millions d'euros au titre du domaine «Santé» du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE. Selon l'équipe, menée par l'université d'Exeter, nous sommes mal informés de la biologie infectieuse du pathogène Burkholderia pseudomallei (B. pseudomallei). Toutefois, cette bactérie a été identifiée comme endémique aux régions tropicales, telles que l'Asie du Sud-est, où elle est la cause d'une maladie très infectieuse appelée mélioïdose. «B. pseudomallei est un pathogène intracellulaire facultatif à Gram négatif capable de se répliquer chez les macrophages», affirment les auteurs de l'étude. «Toutefois, malgré la nature critique de son interaction avec les macrophages, peu de facteurs anti-macrophages ont jusqu'à présent été identifiés.» Le Dr Andrea Dowling du Center for Ecology and Conservation d'Exeter et ses collègues ont établi un criblage simple pouvant isoler les parties virulentes des structures génétiques de B. pseudomallei. Grâce à cette nouvelle méthode, les chercheurs peuvent effectuer une batterie de tests afin d'identifier les parties d'un code génétique du pathogène qui rendraient les systèmes immunitaires inefficaces. «C'est à partir de là que l'on peut se concentrer sur ces zones clés pour découvrir comment fonctionne le pathogène et comment nous pouvons concevoir des vaccins», explique le Dr Dowling, auteur principal du document. «Le criblage nous permet d'étudier et de comprendre les causes de la maladie et de l'infection beaucoup plus rapidement qu'avec d'autres méthodes.» D'après l'équipe, B. pseudomallei semble infecter des personnes directement à partir de l'environnement en cas de coupures ou d'éraflures. Dans des circonstances normales, le système immunitaire du corps absorberait toute bactérie envahissante. Toutefois, B. pseudomallei semble se propager à d'autres parties du corps sans être détruit. En résulte une infection dangereuse. Grâce à son criblage simple mais avancé, l'équipe a isolé les parties uniques du code génétique de B. pseudomallei qui pourraient être responsables de sa résistance au système immunitaire humain. «Nous avons utilisé des clones contenant une région génétique de Burkholderia, et étudié ensuite chacune de leurs capacités à tuer des cellules immunes afin de découvrir ce que l'on appelle le facteur de virulence (à savoir les parties qui permettent de passer outre le système immunitaire)», explique le Dr Dowling. «Grâce au criblage, nous avons établi les sites potentiels de ce facteur de virulence beaucoup plus rapidement qu'avec les méthodes normales. Nous pouvons ensuite étudier le mécanisme de ces facteurs à l'aide de techniques microbiologiques, cellulaires et biochimiques afin d'observer si le fait de perturber le facteur de virulence réduit les capacités de cette bactérie à vaincre le système immunitaire.» En commentant les résultats de cette recherche, le co-auteur et professeur d'Exeter Richard Ffrench-Constant déclarait: «Les connaissances obtenues grâce à cette recherche offrent des informations importantes quant à la façon dont ce pathogène humain mal compris, mais extrêmement important, fonctionne et provoque une maladie; en outre, elles nous aident à identifier des candidats pour le développement de vaccins extrêmement nécessaires.» Les chercheurs affirment que ces dernières techniques non seulement permettront d'étudier B. pseudomallei mais pourront être utilisées pour évaluer d'autres pathogènes.Pour de plus amples informations, consulter: Université d'Exeter: http://www.exeter.ac.uk/ PLoS ONE: http://www.plosone.org/home.action Projet GAMEXP: http://www.gamexp.eu/

Pays

Royaume-Uni

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