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Des scientifiques se lancent dans le séquençage du génome du cancer

Un plan révolutionnaire présenté par le Consortium international de génomique du cancer (ICGC) fournira aux scientifiques les armes nécessaires pour combattre le cancer. Il consistera à séquencer le génome de 25000 échantillons du cancer, ainsi qu'à créer une base de données e...

Un plan révolutionnaire présenté par le Consortium international de génomique du cancer (ICGC) fournira aux scientifiques les armes nécessaires pour combattre le cancer. Il consistera à séquencer le génome de 25000 échantillons du cancer, ainsi qu'à créer une base de données et à la mettre à disposition des chercheurs spécialisés dans le cancer dans le monde entier. Dans la revue Nature, les chercheurs de cette stratégie soulignent l'importance des projets en UE et à l'étranger et leurs contributions considérables à la lutte contre le cancer. Les membres de l'ICGC présenteront l'état d'avancement des projets lors de la conférence annuelle de l'Association américaine de recherche sur le cancer, qui aura lieu à Washington DC du 17 au 21 avril 2010. Créé en 2008, l'ICGC comprend plus de 200 membres dont l'objectif est d'offrir des traitements personnalisés aux malades atteints de cancer. «L'utilisation de méthodes peu onéreuses de séquençage génomique pour obtenir des informations cliniquement pertinentes offre un grand potentiel, aussi nous espérons que dans un futur proche, les génomes complets ou partiels de certains cancers seront séquencés dans le cadre de l'évaluation clinique des patients cancéreux», peut-on lire dans l'article. Les membres de l'ICGC expliquent que les différents projets financés par l'UE et d'autres organisations internationales étudieront plus de 10 000 tumeurs de cancers affectant plusieurs organes humains dont le cerveau, le sein, le pancréas et les ovaires. L'UE a notamment accordé un total de 21 millions d'euros à deux projets de recherche sur le cancer: BASIS («Breast cancer somatic genetics study») et CAGEKID («Cancer genomics of the kidney»). Ces projets, soutenus au titre du septième programme-cadre (7e PC), génèreront des catalogues complets de mutations somatiques dans 500 cancers du sein, et offriront la première analyse systématique du cancer du rein, dont l'incidence a fortement augmenté ces 20 dernières années. Les projets impliquent 27 instituts de recherche provenant de 10 pays d'Europe et des États-Unis. «Cette démarche constitue l'effort le plus récent de l'UE dans la lutte contre le cancer au titre du septième programme-cadre de recherche; c'est également un excellent exemple du potentiel des politiques de recherche européenne à préserver et à améliorer la vie des citoyens», commente Máire Geoghegan-Quinn, commissaire européenne en charge de la recherche, de l'innovation et de la science. «La compilation de recueils complets sur les mutations des cancers humains impliquera beaucoup de travail et une grande collaboration au cours des années à venir», explique le professeur Mike Stratton, responsable conjoint du Cancer Genome Project de la Fondation Wellcome Trust de l'institut Sanger, qui entreprendra le séquençage génomique de centaines de cancers du sein dans le cadre des efforts de l'ICGC. «En partageant les idées, ressources et données dans différentes disciplines cliniques et scientifiques, nous serons en mesure de traduire l'évolution des connaissances en véritables bénéfices pour les futures générations de patients». Sur les travaux menés par l'ICGC, le scientifique et lauréat du prix Nobel de physiologie et médecine en 2001 Sir Paul Nurse déclarait: «L'initiative de l'ICGC va profondément modifier notre compréhension du développement des cancers chez l'homme, et ce pour tous les types de tumeurs. Le caractère mondial et coordonné du projet ainsi que les prévisions de diffusion de données vont faciliter un déploiement efficace des ressources et garantiront aux chercheurs l'utilisation de ces informations dans des délais raisonnables.» Pour sa part, le professeur Eric S. Lander, président et directeur du Broad Institute de l'université de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis et membre de l'ICGC, fait remarquer que les données offriront aux chercheurs les outils nécessaires pour déterminer la façon de mieux prévenir, détecter, diagnostiquer et traiter les cancers, responsables de tant de décès chaque année. D'après les données de la Société américaine du cancer, ce fléau a entraîné plus de 7,5 millions de décès en 2007, et on enregistrait plus de 12 millions de nouveaux cas cette même année. Les experts prévoient une augmentation du nombre de décès (17,5 millions) et de nouveaux cas (27 millions) d'ici 2050 si nous ne parvenons pas à mieux comprendre et à contrôler le cancer. Les chercheurs pensaient que le cancer était une maladie unique, mais il est maintenant considéré comme la résultante de mutations des gènes qui modifient les fonctions normales des cellules et entraînent une prolifération incontrôlée. «La capacité à identifier les altérations génétiques dans les cancers offrira de nouvelles opportunités en termes de thérapies visant les mécanismes cellulaires du cancer et permettra de cibler de façon individuelle une thérapie adaptée au patient», explique le professeur Lander. «Nous allons vers une époque où la prescription d'un traitement anti-cancer se fondera sur la génétique de la tumeur de chaque patient».

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