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La compréhension du processus de formation de la peau pourrait faire avancer la lutte contre le cancer

Des scientifiques en Italie ont découvert deux protéines qui contrôlent la formation de cellules de la peau à partir des cellules souches présentes à la base de la peau. Cette découverte laisse espérer des progrès dans la lutte contre divers cancers épithéliaux. Publiée dans l...

Des scientifiques en Italie ont découvert deux protéines qui contrôlent la formation de cellules de la peau à partir des cellules souches présentes à la base de la peau. Cette découverte laisse espérer des progrès dans la lutte contre divers cancers épithéliaux. Publiée dans la revue Nature Cell Biology, l'étude a été en partie soutenue via plusieurs projets financés par le sixième programme-cadre (6e PC) de l'UE. Avec des collègues du CIEMAT en Espagne (Centro de Investigaciones Energéticas, Medioambientales y Tecnologicas), le Dr Claus Nerlov du Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) et son équipe à Monterotondo, en Italie, ont étudié la famille de protéines nommée C/EBP (protéines de liaison à l'activateur CCAAT), déjà connue pour réguler des processus similaires dans d'autres types de cellules souches. Les chercheurs ont supprimé les gènes correspondant à ces protéines dans des embryons de souris, et constaté que deux d'entre elles (les C/EBP alpha et bêta) déclenchent la différenciation des cellules souches pluripotentes en cellules de la peau. «En l'absence des C/EBP alpha et bêta, la peau des souris reste fine et brillante, incapable même d'empêcher la fuite de l'eau hors de l'organisme», explique le Dr Claus Nerlov. «Il manquait un bon nombre des protéines qui assurent la résistance mécanique et l'imperméabilité de la peau, et les souris sont mortes déshydratées peu après leur naissance.» La présence d'une seule de ces protéines suffit pour éviter ces malformations. Les chercheurs font l'hypothèse que cette redondance inattendue pourrait avoir différentes causes. Il pourrait s'agir d'un système supplémentaire de contrôle de la prolifération des cellules afin d'éviter des problèmes comme le cancer. Il se pourrait aussi que les deux protéines aient des fonctions différentes, dans d'autres situations. Le plus important cependant est que la meilleure compréhension de ces protéines et de leur rôle essentiel sur la transformation des cellules souches épithéliales en cellules de la peau peut conduire à des progrès dans le traitement des cancers épithéliaux de la peau, mais aussi du sein et de la bouche. Le point commun de ces cancers est qu'ils ont des gènes actifs qui normalement ne s'expriment que dans les cellules souches de l'embryon, ce qui les aide probablement à se multiplier indéfiniment. «C'est une découverte très importante», souligne le Dr Nerlov. «Elle ouvre de nombreuses perspectives, car elle nous montre comment ces protéines contrôlent quasiment toutes les autres molécules connues pour réguler la différenciation cellulaire. Elles semblent être une pièce essentielle du puzzle pour expliquer la formation de notre peau et son renouvellement tout au long de la vie.» Outre un financement national, ces travaux ont été soutenus par la Commission européenne à travers les projets EUROSTEMCELL («European consortium for stem cell research») et EUROCSC («Targeting cancer stem cells for therapy») ainsi que par le programme mobilité des actions Marie Curie.

Pays

Espagne, Italie

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