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Un nouveau médicament pour combattre le VIH chez des singes résistant au traitement antirétroviral

Des chercheurs d'Autriche, du Royaume-Uni et des États-Unis ont testé un nouveau médicament sur des singes infectés par le VIS, la forme simienne du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Ils ont constaté qu'il réduisait la charge virale chez des animaux ne répondant plus ...

Des chercheurs d'Autriche, du Royaume-Uni et des États-Unis ont testé un nouveau médicament sur des singes infectés par le VIS, la forme simienne du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Ils ont constaté qu'il réduisait la charge virale chez des animaux ne répondant plus à la thérapie antirétrovirale (TAR). Publiés dans la revue Journal of Immunology, ces résultats apportent la preuve encourageante que le médicament pourrait être utilisé en association avec la TAR pour combattre l'infection par le VIH/VIS. Le VIS permet d'étudier sur un modèle animal les effets de traitements potentiels. Les chercheurs observent l'effet de différents composés sur la charge virale dans le sang de l'animal. Une charge plus élevée conduira en général à l'apparition du sida, état dans lequel des infections normalement bénignes ne peuvent être combattues. Chez les humains, on utilise actuellement la thérapie antirétrovirale hautement active (TARHA) pour réduire la charge virale du patient et empêcher le sida de se déclarer. Malheureusement, même si ce «cocktail» de médicaments augmente considérablement l'espérance de vie de nombreux patients, il se révèle inefficace chez environ une personne sur 10. Les études actuelles cherchent à augmenter l'efficacité de ce cocktail chez ces patients. «Le VIH peut avoir un effet dévastateur sur la vie du malade, mais grâce aux progrès de la thérapie antirétrovirale, ses effets deviennent plutôt ceux d'une maladie chronique qu'il est possible de gérer», déclare le Dr Andriano Boasso de l'Imperial College de Londres au Royaume-Uni. «Malheureusement, ce traitement ne fonctionne pas pour tout le monde. Certains développent une résistance aux médicaments et nous sommes alors à court d'options pour les traiter et repousser l'apparition du sida.» Dans cette récente étude, 19 macaques rhésus ont été infectés avec le VIS. Sur les 19, 11 ont été traités par TAR pendant au moins 4 mois avant de recevoir quotidiennement pendant deux semaines des doses d'un acide aminé modifié appelé D-1mT. Les chercheurs ont observé que chez les singes ne répondant pas à la TAR, le D-1mT réduisait considérablement la charge virale dans le plasma et les ganglions lymphatiques. Ce médicament est sans effet chez les animaux qui n'avaient pas été traités par TAR. «Nos premiers résultats suggèrent que le D-1mT pourrait être utilisé en combinaison avec la thérapie antirétrovirale afin de bloquer la reproduction du virus», déclare le Dr Boasso. «La maladie ne peut progresser que si le virus se multiplie. Si nous pouvons ralentir cette multiplication, nous réduirons l'impact de la maladie sur la vie du patient. Il nous reste encore à comprendre le fonctionnement de D-1mT. Nous pourrons alors envisager de l'utiliser comme traitement potentiel contre le VIH.» Les chercheurs supposent que le D-1mT réactive le système immunitaire parce qu'il peut bloquer l'enzyme IDO, utilisée par le VIH et le VIS pour réprimer le système immunitaire. Chez les personnes non infectées, l'IDO empêche normalement le système immunitaire d'attaquer l'organisme. Le VIH prend le contrôle du mécanisme produisant l'IDO et l'utilise pour empêcher le système immunitaire de l'attaquer. Les chercheurs n'ont cependant pas établi la preuve que D-1mT réactive la réponse immunitaire contre le VIS. «L'effet que D-1mT semble avoir sur la charge virale est réellement encourageant, mais il nous a surpris», ajoute le Dr Boasso. «Nous ne nous attendions pas à ce qu'il agisse sur des macaques déjà traités par TAR. Il semble que D-1mT agisse en synergie avec la TAR, et nous aimerions vraiment savoir comment.» Actuellement, le D-1mT est en phase d'essais cliniques pour son potentiel à traiter le cancer. Les résultats de ces tests devraient indiquer s'il convient aux humains. Si l'innocuité du médicament est prouvée et qu'il montre un potentiel de traitement contre le VIH, il se peut que les essais cliniques concernant son utilisation dans le traitement du VIH débutent à partir de 2015.

Pays

Autriche, Royaume-Uni, États-Unis

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