Un logiciel révolutionnaire pour mieux lutter contre la cybercriminalité
Les antivirus traditionnels ne protègent que contre les variantes connues des logiciels malveillants. Les méthodes établies, comme les scanners qui utilisent les signatures pour détecter les virus, vers, chevaux de Troie et autres logiciels malveillants, ne sont plus en mesure de protéger les appareils car il existe simplement trop de nouvelles variantes. Ce manque de sécurité rend les utilisateurs finaux, en particulier les PME et les particuliers, et finalement l’économie européenne, extrêmement vulnérables aux attaques. En 2018, on estime à 500 millions les cyberattaques lancées chaque mois. La cybercriminalité coûte plus de 500 milliards d’EUR par an et continue sa tendance à la hausse. Les attaques recourant à des logiciels rançonneurs, un type de logiciel malveillant conçu pour bloquer l’accès à un système informatique jusqu’à ce qu’une somme d’argent soit payée, ont augmenté de 300 % depuis 2015. Le projet TrueProactive, financé par l’UE, entendait «transformer l’approche destinée à identifier les cybermenaces grâce à une plateforme de défense révolutionnaire de prochaine génération», déclare le coordinateur Dmitriy Nazarenko. «Elle permettra d’aborder les besoins urgents de l’industrie de la cybersécurité.» La plateforme détecte de manière proactive les nouvelles souches et les bloque. Un changement progressif dans la gestion de la sécurité des réseaux TrueProactive souhaite modifier la perception qu’ont les utilisateurs des technologies antivirus de prochaine génération. «Nous ne devons plus penser que nous sommes protégés parce qu’on nous dit que nous le sommes», souligne-t-il. «Si nous étions efficacement protégés, aucune grande entreprise ne serait confrontée à d’importantes fuites de données mondiales et à des pertes financières considérables.» Les membres de l’équipe ont fourni une version bêta du logiciel. Cette version bêta a pu rejeter des familles de grandes menaces de logiciels rançonneurs comme WannaCry, Petya et NotPetya sur un pilote effectué dans l’une des plus grandes entreprises d’Ukraine. Les tests sur le terrain ont confirmé le caractère unique de l’approche de TrueProactive en matière de détection des virus de prochaine génération. Le logiciel TrueProactive comporte plusieurs avantages. Il est léger et n’utilise pas plus de 3 % des ressources du système lorsqu’il est opérationnel. Il est stable et ne nécessite pas d’interagir avec l’utilisateur lorsqu’il est actif. Il est parfaitement fonctionnel aussi bien en mode en ligne que hors ligne. À ce jour, il s’agit du seul logiciel antivirus que peut utiliser un serveur local pour l’activation et les mises à jour, et il ne se connecte jamais à l’Internet. En outre, la solution de sécurité ne chasse pas les logiciels malveillants, mais les éradique. Selon M. Nazarenko, TrueProactive sera la première innovation à regrouper les virus en familles de virus, ce qui permet de considérablement économiser des ressources durant son fonctionnement. «Alors que les antivirus d’ancienne génération dépensent 1 000 points de ressource, notre solution en dépensera 1, et elle sera plus efficace et bien plus rapide que toutes les autres solutions présentes sur le marché.» Maintenant que ce projet de trois mois est terminé, les partenaires du projet se concentrent sur le développement du produit en ce qui concerne l’architecture de base, le dispositif de traitement et la base de données des génomes. Ils sont prêts à fournir des licences de démonstration afin de mener de véritables tests sur le terrain, essentiellement en Europe. Le plan consiste à lancer le produit sur le marché en 2021. M. Nazarenko espère que les utilisateurs cesseront de vivre dans un «faux mode de sécurité». Il conclut: «Enfin, notre objectif est de faire en sorte que les utilisateurs se tournent en masse vers le logiciel TrueProactive au vu de ses principales caractéristiques: fournir un haut niveau de défense et de réponse face aux cybercriminels de demain».
Mots‑clés
TrueProactive, logiciel, sécurité, virus, antivirus, logiciel malveillant, cybercriminalité, logiciel rançonneur
