Contrôler la floraison chez les plantes
Le passage des plantes de l'état végétatif à l'état reproductif intrigue les horticulteurs et les agronomes depuis des décennies. Des preuves récentes pointent vers des protéines qui modifient la chromatine pour contrôler ce changement d'état biologique. La chromatine est une association d'ADN, d'ARN et de protéines. Elle est contenue par le noyau de la cellule. Le projet FLOWERING CHROMATIN («Control of flowering time by chromatin remodelling»), financé par l'UE, visait à éclaircir le contrôle de cette fonction importante, à l'aide de plusieurs outils de biochimie et de biologie moléculaire. Les chercheurs se sont intéressés aux complexes SWR1 et NuA4, qui remodèlent la chromatine et sont communs à la plupart des plantes, des animaux et des champignons. FLOWERING CHROMATIN a étudié les protéines SWC4 et YAF9 (communes aux complexes SWR1 et NuA4 chez la levure) chez Arabidopsis thaliana, une plante à fleurs très souvent utilisée comme modèle d'étude. Les travaux ont confirmé que ces protéines font effectivement partie du complexe remodelant la chromatine chez A. thaliana. Les chercheurs ont constaté que ces deux protéines régulent l'expression de gènes majeurs qui contrôlent la floraison. Les scientifiques ont étudié plus avant le mode d'action, et découvert que ces gènes de la floraison sont contrôlés en modifiant la structure de la chromatine. Cette modification de la chromatine se fait par dépôt d'histones et, augmente considérablement l'activité des gènes dans une zone particulière du génome. Les résultats de FLOWERING CHROMATIN seront utiles pour améliorer les cultures face au changement climatique mondial. En outre, ils renforcent la compréhension de la régulation et du remodelage de la chromatine chez les plantes.
Mots‑clés
Floraison, plantes, remodelage de la chromatine, Arabidopsis thaliana, dépôt d'histones