Combler les nanotubes
Le dioxyde de titane est un important semi-conducteur métal-oxyde, sensible aux ultraviolets. Sous forme de nanotubes, sa surface est très grande par rapport à son diamètre, ce qui donne d'intéressantes interactions avec d'autres matériaux au niveau du contact. Des scientifiques financés par l'UE ont mis au point de nouvelles architectures basées sur les interfaces entre des nanotubes de dioxyde de titane et des polymères intrinsèquement conducteurs. Les chercheurs du projet NANOICP ont utilisé l'électrodéposition pour déposer des polymères à l'intérieur des tubes, entre les tubes, ou les deux. En modifiant les protocoles courant/tension, ils ont pu contrôler la polymérisation et la structure finale du réseau de dioxyde de titane. Ils ont produit des polymères mesurant de 10 à 150 nanomètres. En contrôlant la phase polymère, NANOICP a réussi à contrôler le transfert de charge le long des nanotubes de dioxyde de titane, alignés verticalement (et sensibles aux ultraviolets). Ceci ouvre la voie à la conception de systèmes collecteurs de lumière. L'oxyde d'aluminium anodique sert souvent de modèle pour faire pousser des nanofils et des nanotubes. En utilisant l'électrodéposition à l'intérieur ou à l'extérieur des nanotubes de dioxyde de titane, les chercheurs ont créé respectivement des nanofils et des réseaux de nanopores. La structure de nanopores avait en outre de meilleures propriétés mécaniques que les nanofils en oxyde d'aluminium anodique. Par contre, elle montrait un manque d'agglomération et donc un effondrement. Le projet NANOICP a réalisé des semi-conducteurs alignés verticalement et des nanostructures sensibles aux ultraviolets qui devaient trouver de nouvelles applications dans divers domaines, comme l'électronique, la photonique et l'électricité solaire.
Mots‑clés
Nanotubes, polymères, dioxyde de titane, titanate, semi-conducteur, ultraviolet, nanofils, électrodéposition, nanopore