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Comment explorer des endroits inaccessibles grâce à des essaims de capteurs

Une initiative de l’UE développe des capteurs évolutifs pour accéder à des zones inaccessibles.

Technologies industrielles icon Technologies industrielles

Depuis l’avènement de l’humanité, l’exploration de certains endroits, comme les profondeurs des océans ou les confins de l’Univers, a entraîné de nombreuses découvertes. Toutefois, il existe également plusieurs environnements qui sont encore à examiner, mais ne peuvent pas être directement observés, comme les réacteurs nucléaires ou chimiques, les réseaux souterrains de distribution d’eau ou de pétrole, l’espace et l’intérieur du corps humain. Le projet Phoenix, financé par l’UE, a relevé ce défi en développant une nouvelle gamme de technologies qui permettront d’atteindre des endroits inaccessibles. Imaginez un scénario où de petits capteurs peuvent se déplacer avec le flux de liquides pour explorer le tube digestif d’une personne ou examiner la qualité des canalisations d’eau pour prévoir et éviter les fuites et les pertes. Cela peut sembler relever de la science-fiction, mais il s’agit de la vision de Phoenix, qui fait un pas de plus vers la création d’agents physiques polyvalents qui exploreront de manière optimale des environnements inconnus. Grâce à leur capacité d’évolution à l’aide de leurs caractéristiques auto-adaptables et auto-organisées, ces nœuds de petits capteurs sans fil optimiseront la quantité et la qualité des informations concernant des sites que personne ne peut atteindre. Un essaim de particules L’année dernière, les partenaires du projet ont mené un premier essai en utilisant des particules en plastique de la taille d’une balle de ping-pong, remplies de microcapteurs. Chacune de ces balles peut recueillir des informations spécifiques et offrir une vue d’ensemble en communiquant les unes avec les autres et en constituant des réseaux. Par exemple, les partenaires espèrent qu’à l’avenir un essaim de ces particules pourra identifier des problèmes comme des obstructions ou des défauts dans les canalisations souterraines. En tant qu’agents physiques, les particules explorent l’environnement inconnu pour collecter des informations. Ensuite, elles sont utilisées pour construire un modèle virtuel de l’environnement en question. Un article publié sur la plateforme journalistique «Innovation Origins» explique le processus: «Les données combinées sont alors importées dans un deuxième système informatique, centralisé et plus libre de contraintes, qui applique des approches sophistiquées d’intelligence artificielle à des agents virtuels dans un monde virtuel. Ses enseignements et sa “sagesse” peuvent donc être utilisés pour reprogrammer les réflexes et les instincts des capteurs, améliorant ainsi leur précision ou leur pertinence d’une manière progressive.» Ces instincts évolués se traduisent par du matériel et des capteurs qui repassent par le système afin d’améliorer les observations et les modèles pour l’unité centrale. Le processus est répété à maintes reprises pour mieux analyser l’environnement inconnu qui fait l’objet des recherches. Une tribune sur le site web de la Commission européenne fait référence au concept de la «coévolution», où «les essaims de capteurs et le modèle de l’endroit inaccessible sont optimisés simultanément grâce à des processus évolutifs qui entraînent, en fin de compte, des essaims de capteurs très optimisés et des modèles très précis». Désormais dans sa dernière année, le projet Phoenix (Exploring the Unknown through Reincarnation and Co-evolution) a été lancé en 2015 pour explorer les environnements inaccessibles avec des agents physiques, très restreints en termes de taille et de ressources et pouvant fonctionner sans contrôle direct sur le logiciel et le matériel. Pour plus d’informations, veuillez consulter: site web du projet Phoenix

Pays

Pays-Bas

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