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Des applis plus intelligentes pour lutter contre le fléau des troubles alimentaires

Dans l'UE, environ 20 millions de personnes souffrent de troubles alimentaires, ce qui se traduit par un coût annuel d'un trillion d'euros. Les personnes souffrant de ces troubles, au mieux invalidants et stressants, au pire fatals, attendent souvent longtemps avant d'être traitées. Mais une technologie intelligente peut les aider à accélérer les choses.

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Il est difficile d'aider les personnes souffrant de troubles alimentaires, car les mécanismes à leur origine sont complexes: alimentation trop abondante ou trop pauvre, niveaux de fringale, réponse au stress et problèmes émotionnels ont tous leur rôle à jouer. En plus de ces dimensions psychologiques, il faut citer les conséquences de la publicité, l'acceptation de la notion de contrôle des portions et les nombreux régimes présentés comme des solutions. Des chercheurs, soutenus par l'UE, apportent une aide aux personnes atteintes de troubles de l'alimentation, en créant une technologie de smartphone à utiliser avant et pendant le traitement. Exploitant l'omniprésence des smartphones et d'Internet, le projet NEWEAT a développé une série d'http://www.smarthealth.at/projekte/ (applis), parmi lesquelles PsyDiary, dont ils espèrent qu'elles bénéficieront à leur traitement. Même s'il s'agit pour le moment d'un outil de recherche, ils espèrent le développer à l'avenir. Dans une précédente étude réalisée sur des individus en bonne santé, l'un des membres de l'équipe, basé au Eating Behaviour Laboratory de l'Université de Salzbourg, a constaté que certains comportements, comme le stress et les émotions, ont un impact sur l'alimentation. Lorsque les personnes sont stressées, elles ont moins tendance à manger pour le plaisir (au lieu de manger parce qu'elles ont faim). Au contraire, lorsqu'ils sont stressés, les individus ayant des tendances boulimiques augmentent leur alimentation pour le plaisir. Comme le montre le projet, ce n'est pas seulement la faim qui dirige notre alimentation, c'est également le désir d'autosatisfaction ou l'influence des émotions négatives et du stress. Parallèlement, des influences sociales nous imposent un idéal irréaliste de beauté qui conduit à des restrictions strictes, telles que des régimes sévères. Cela débouche sur de fréquents conflits de décision entre des objectifs de santé à long terme (perte de poids, alimentation saine) et le plaisir à court terme. En utilisant des mesures neurocognitives en laboratoire, ainsi que des enquêtes pratiques à partir de smartphones pour leur permettre de mieux comprendre les conflits de décision, les applis de l'équipe aident les thérapeutes à traiter les personnes dont l'alimentation est souvent guidée par les émotions, la frustration, le stress ou l'ennui. La technologie aide à comprendre les fondements de l'anorexie, de la boulimie (frénésie alimentaire puis purge, par vomissement ou utilisation de laxatifs), des troubles de frénésie alimentaire et de l'obésité. Comme ils le soulignent, ces connaissances sont essentielles pour réduire le nombre des personnes affectées. Les chercheurs essaient de trouver les précurseurs de la suralimentation et de la frénésie alimentaire afin de tenter d'intervenir avant le déclenchement de la suralimentation. Par exemple, l'une des études de NEWEAT a montré que le désir de nourriture présentait des pics et des creux tout au long de la journée. La faim augmenterait vers midi ou à l'heure du dîner, formant ainsi un motif en 'M'. Il en résulte que, le matin, les individus ont envie d'aliments plus sains, comme des fruits, mais qu'au fil de la journée ils sont attirés par des aliments nuisant à la santé, comme des sucreries. L'objectif général du projet est de développer un outil qui ne se limiterait pas à la surveillance mais qui serait capable d'intervenir au moment opportun. L'équipe souhaiterait créer une appli pour smartphone capable de détecter le moment où une personne souffrant d'un trouble de l'alimentation se trouve dans une situation pouvant déclencher une compulsion ou une fringale. L'appli demanderait alors à l'utilisateur d'opter pour un aliment plus sain. Des conseils spécialement adaptés au type de contexte pourraient donner un avis concret à l'utilisateur, afin de l'aider à résister à la tentation qu'il peut éprouver et à gérer le stimulus qui a déclenché sa pulsion. PsyDiary est disponible à la fois pour Android et iOS. Pour plus d'informations, veuillez consulter: site web du projet

Pays

Autriche

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